"Ils cherchent toujours à s'en mettre un peu plus dans la poche" : au Salon de l'agriculture, des producteurs dénoncent les marges de la grande distribution
Pour les producteurs, les hausses de prix ne comblent qu'une partie de leurs charges et ne se répercutent pas forcément dans leurs revenus.
Les fameuses négociations commerciales entre distributeurs et industriels pour fixer les prix de l'agroalimentaire se sont terminées dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 mars. Selon l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), il faut s'attendre à des hausses de 10 à 12 % des prix des produits. En début de chaîne, les producteurs plaidaient aussi, comme les industriels, pour relever les prix.
Une bonne rémunération des producteurs est impossible pour l'heure, s’agace Isabelle Rouiller, éleveuse de vaches laitières dans l’Orne : "Les grands patrons des grandes distributions, il faut peut-être qu'ils réalisent que les coûts de matières premières augmentent pour tout le monde. C'est peut-être à eux aussi de prendre des fois un tout petit peu moins de marges."
"Mon ressenti, c'est que la grande distribution cherche à s'en mettre toujours un peu plus dans la poche."
Isabelle Rouiller, éleveuse de vaches laitièresà franceinfo
Même si les industriels obtiennent 10 % de hausse en supermarché, ils doivent combler l’explosion de leurs charges, seule une partie revient donc aux producteurs. Thierry Henry par exemple, éleveur partenaire d’un supermarché, vient de voir ses prix stabilisés : "Je pense que cette année, ça a été très dur de maintenir nos tarifs au niveau de nos produits. Il fallait surtout pas que ça aille à la baisse." La bataille va continuer pour certaines filières. Sébastien Huyghe, producteurs de pommes dans le Nord, renégocie tous les 15 jours : "C'est beaucoup plus tendu, et on l'est d'ailleurs aussi."
"Concrètement, nos coûts de production ont augmenté de vingt centimes. Aujourd'hui, mes pommes, je les vends dix centimes moins cher que l'an dernier. Donc, ce n'est pas logique."
Sébastien Huyghe, producteurs de pommesà franceinfo
Surtout que certaines enseignes font grimper les prix en parallèle. La semaine dernière, Sébastien a encore vu ses pommes Golden à 2,89 euros en rayon alors qu'il ne reçoit que 1,15 euro.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter