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Clichy : une centaine d'élus tentent d'empêcher une prière de rue

Des musulmans de Clichy protestent contre la fermeture en mars de leur lieu de culte en centre-ville.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le maire de Clichy rémi Muzeau et la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, le 10 novembre 2017  Clichy (Hauts-de-Seine), lors d'une manifestation d'élus de droite et du centre contre les prières de rue de fidèles musulmans de la ville. (ALAIN JOCARD / AFP)
Le maire de Clichy rémi Muzeau et la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, le 10 novembre 2017  Clichy (Hauts-de-Seine), lors d'une manifestation d'élus de droite et du centre contre les prières de rue de fidèles musulmans de la ville. (ALAIN JOCARD / AFP)

Ils se sont réunis derrière une banderole proclamant : "Stop aux prières de rue illégales". Une centaine d'élus en écharpe tricolore ont tenté d'empêcher des fidèles musulmans de faire leur prière dans la rue, vendredi 10 novembre, à Clichy (Hauts-de-Seine). Le rassemblement organisé à l'appel du maire Les Républicains de la ville, Rémi Muzeau. 

Les édiles, parlementaires, conseillers municipaux, départementaux et régionaux LR, UDI et MoDem, venus pour beaucoup de région parisienne, sont sortis de l'hôtel de ville pour aller au devant des 200 fidèles rassemblés dans une rue piétonne pour la prière, comme tous les vendredis depuis le mois de mars, souligne France 3 Ile-de-France.

Ces fidèles protestent contre la fermeture en mars de leur lieu de culte en centre-ville. Ils accusent le maire de ne pas leur proposer de "terrain adapté avec option d'achat" pour qu'ils puissent y construire un nouveau local. Le maire argue, lui, qu'une mosquée existe déjà dans le nord de la commune et peut les accueillir, ce qu'ils contestent.

"Aucun culte, la France est laïque"

Entonnant la Marseillaise, dans une ambiance tendue, les élus se sont massés sur les lieux, allant au contact des forces de l'ordre qui ont reculé, repoussant ainsi de quelques mètres les fidèles musulmans installés sur leurs tapis de prière. "L'espace public ne peut pas être accaparé de manière irrégulière", a déclaré Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d'Ile-de-France. "Le ministre de l'Intérieur doit interdire les prières" de rue, a renchéri le maire Rémi Muzeau.

La prière s'est tout de même tenue derrière un double cordon de gendarmes mobiles qui ont contenu quelque 200 personnes, selon la police. Les élus, les habitants opposés aux prières de rue et quelques membres du parti Force laïque ont scandé bruyamment "Aucun culte, la France est laïque".

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