Amnesty International propose de décriminaliser la prostitution, y compris les proxénètes
L'ONG a souligné que cette résolution ne remet pas en cause son engagement contre le travail forcé et le trafic d'êtres humains.
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Amnesty International prend position sur l'épineuse question du statut des travailleurs et travailleuses du sexe. L'ONG a voté mardi 12 août en faveur de la défense de la dépénalisation de la prostitution, clients et proxénètes compris, suscitant la controverse. Admettant que le sujet est "extrêmement complexe", l'ONG a souligné que cette résolution ne remet pas en cause son engagement contre le travail forcé et le trafic d'êtres humains.
Pour un cadre légal pour les travailleurs du sexe
Le projet de résolution, qui appelle à la mise en place d'"un cadre légal dans lequel tous les éléments du travail du sexe seraient dépénalisés", a été adopté lors du conseil international de l'ONG, qui a réuni à Dublin quelque 400 délégués, a annoncé Amnesty International en fin d'après-midi.
Estimant que "la criminalisation du travail du sexe entre adultes consentants peut entraîner une augmentation des violations des droits des travailleurs du sexe", l'ONG va désormais faire campagne pour la suppression de la répression contre les prostitué(e)s mais aussi contre les clients et les proxénètes.
Clients et proxénètes au cœur de la polémique
C'est sur ce dernier point que porte la controverse. Ainsi, si l'ONG Equality Now, qui défend les droits des femmes, est d'accord pour que cesse la répression contre les travailleurs du sexe, elle est fermement opposée à ce que ce soit le cas pour les clients, les proxénètes et les gérants de maisons closes.
"Légaliser ceux qui exploitent les personnes prostituées n'est pas la bonne façon de procéder", estime Esohe Aghatise, d'Equality Now. L'ONG met notamment en avant des études qui soulignent que dans les pays où la prostitution est légale, on observe une hausse du trafic d'êtres humains qui dépasse les effets sur l'amélioration des conditions de travail des prostitué(e)s.
Mardi matin, un collectif d'associations avait publié une lettre pour appeler les délégués d'Amnesty à se prononcer contre cette motion. "Il n'y a aucune logique dans l'idée que pour protéger ceux qui sont exploités, il faut protéger les exploiteurs. Cela n'a aucun sens", a pour sa part asséné la directrice de la Coalition contre le trafic des femmes (CATW), Taina Bien-Aimé.
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