Surpopulation carcérale : le nombre de détenus en France stable au 1er janvier, toujours au-delà de 80 000 personnes

La densité carcérale globale était de 129,3% au 1er janvier. Elle était même supérieure ou égale à 200% dans seize établissements ou quartiers pénitentiaires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des détenus à la prison de Gradignan (Gironde), le 3 octobre 2022. (THIBAUD MORITZ / AFP)
Des détenus à la prison de Gradignan (Gironde), le 3 octobre 2022. (THIBAUD MORITZ / AFP)

Une surpopulation carcérale qui n'évolue quasiment pas. Il y avait 80 669 détenus dans les prisons françaises au 1er janvier, pour seulement 62 385 places, selon des chiffres publiés par le ministère de la Justice, vendredi 31 janvier. Ce nombre est proche du record établi au 1er décembre, quand un total de 80 792 détenus avait été recensé.

La densité carcérale globale était de 129,3% au 1er janvier. Cette densité, supérieure ou égale à 200% dans seize établissements ou quartiers pénitentiaires, contraint 4 310 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol. Elle atteint 156,5% en maison d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines.

"Aucune mesure générale d'envergure n'a été prise"

Parmi les personnes incarcérées au 1er janvier, 20 779 sont des prévenus, en détention dans l'attente de leur jugement définitif. Au total, 96 923 personnes étaient placées sous écrou au 1er janvier. Parmi elles, on compte 16 254 personnes non détenues et faisant l'objet d'un placement sous bracelet électronique, ou d'un placement à l'extérieur.

Dans un communiqué vendredi matin, l'Observatoire international des prisons (OIP) a déploré que cinq ans "jour pour jour" après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), "aucune mesure générale d'envergure n'a été prise pour enrayer 'le surpeuplement' dénoncé" en janvier 2020.

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