Prisons : Gérald Darmanin veut faire "contribuer" les détenus "aux frais d'incarcération" pour améliorer les conditions de travail des surveillants

Le ministre de la Justice a exprimé lundi soir son intention de "modifier la loi" pour mettre en place cette "participation au service public de la justice".

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, salue un surveillant pénitentiaire, le 23 avril 2025, devant le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère). (NICOLAS LIPONNE / MAXPPP)
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, salue un surveillant pénitentiaire, le 23 avril 2025, devant le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère). (NICOLAS LIPONNE / MAXPPP)

Les détenus vont-ils bientôt devoir mettre la main à la poche ? Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé, lundi 28 avril sur TF1, sa volonté de "rétablir les frais d'incarcération" pour financer l'amélioration des conditions de travail des agents pénitentiaires. Cette "participation au service public de la justice" par jour d'incarcération devra être d'"un montant symbolique, mais important", souhaite le garde des Sceaux, chiffrant à "quasiment quatre milliards d'euros par an" les frais de fonctionnement des établissements pénitentiaires.

"Jusqu'en 2003, les détenus participaient aux frais d'incarcération. Tout comme il y a un forfait hospitalier, il y avait un forfait de présence dans la prison", a expliqué Gérald Darmanin. Pour rétablir un tel dispositif, "nous allons modifier la loi", a-t-il assuré, en promettant de soutenir une proposition de loi déjà déposée à l'Assemblée nationale. "Cette somme récoltée ira directement à l’amélioration de vos conditions de travail", a promis le ministre, au même moment, dans une lettre adressée aux agents pénitentiaires et mise en ligne sur son compte X.

Dans son courrier, Gérald Darmanin exprime sa "totale détermination" à aider les surveillants "à mieux travailler, en pleine sécurité", en réponse aux récentes attaques ayant visé des prisons et des agents pénitentiaires. Il réitère notamment son engagement à garantir l'anonymat des surveillants en détention dans les documents rédigés par exemple à l'occasion d'une saisie de drogue ou de téléphone en cellule. "On va anonymiser leur nom, on va mettre leur numéro de matricule", a-t-il détaillé sur TF1, signalant qu'un amendement en ce sens a été adopté à sa demande lundi au Sénat. "Plus jamais eux ou leur famille ne seront identifiés ou menacés", a-t-il promis.

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