Attaques contre des prisons : "Des moyens, c'est le nerf de la guerre", plaide le syndicat FO Justice

Une série d'attaques a été menée en France, depuis dimanche, contre des établissements pénitentiaires.

Article rédigé par franceinfo
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Un drapeau de FO pénitentiaire, le 4 avril 2012, à Marseille.  (BORIS HORVAT / AFP)
Un drapeau de FO pénitentiaire, le 4 avril 2012, à Marseille.  (BORIS HORVAT / AFP)

"On cible notre institution, ça ne fait pas de doute", déplore, mardi 15 avril, sur franceinfo Dominique Gombert, secrétaire général adjoint de FO Justice, après la série d'attaques menée depuis dimanche contre des établissements pénitentiaires. "C'est choquant, les collègues se posent des questions et ils ont peur", ajoute-t-il. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a demandé ce mardi le renforcement de la sécurité des agents pénitentiaires. "Des moyens, c'est le nerf de la guerre", plaide le secrétaire général adjoint de FO Justice.

Parmi les pistes avancées par le syndicaliste : la possibilité pour les agents pénitentiaires de garer leur véhicule à l'intérieur de l'enceinte de la prison. Des rondes de police supplémentaires ont également été annoncées par le ministre de l'Intérieur.

"On entasse du monde dans les cellules"

Mais pour Dominique Gombert, le cœur du problème reste la surpopulation carcérale : "On entasse du monde dans les cellules avec tous les problèmes liés à cette surcharge", ajoutant redouter que l'été ne "soit chaud" dans les prisons. Au 1er mars, 82.152 personnes étaient détenues dans les prisons françaises, pour un total de 62.539 places, soit un taux d'occupation de 131%.

Plusieurs établissements pénitentiaires ont été visés dans la nuit de dimanche à lundi et de lundi à mardi : véhicules brûlés près d'une prison de Marseilles (Bouches du Rhônes) et de Nanterre (Hauts-de-Seine), ou encore tirs à l'arme lourde contre le portail de la prison de Toulon-La Farlède (Var). Avec, dans certains cas, l'inscription de la mention "DDPF" pour "droit des prisonniers français". Le parquet national antiterroriste s'est saisi, mardi, de l'enquête.

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