Faut-il arrêter de dire "boomer" ou "personne dépendante" pour lutter contre les discriminations liées à l'âge ?

Parmi les propositions du Haut conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge pour lutter contre les discriminations lié à l'âge, la commission recommande un changement de lexique pour parler des personnes âgées.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/10/2025 08:56 Mis à jour le 01/10/2025 14:39

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Un couple de personnes âgées, à Marseille, le 22 novembre 2024. (NICOLAS VALLAURI / MAXPPP)

Oubliez les mots "boomer", "vieux" ou "dépendant" : ils sont stigmatisants, selon le Haut conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA). Cette commission consultative dévoile, mercredi 1er octobre, dix propositions pour un plan de lutte contre l'âgisme, c'est-à-dire les discriminations liées à l'âge.

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Parmi les propositions, il y a, par exemple, une "représentation plus juste des séniors dans les médias, la publicité et la création audiovisuelle", mais aussi "promouvoir un juste usage des mots et du vocabulaire pour mieux nommer les personnes". Pour le HCFEA, il faudrait donc proscrire "les mots stigmatisants comme mots stigmatisants comme dépendant, ancien, inactif, Xème âge, boomer" et privilégier "personne en besoin d'aide à l’autonomie, personne vulnérable, personne âgée, aîné, adulte âgé, seniors, personne avançant en âge".

Document du conseil de l’âge pour un vocabulaire inclusif et adapté sur l'âge et les personnes âgées. (HCFEA)

"Ça ne résout pas le problème"

Quand on leur demande leur avis dans la rue, peu de séniors adhèrent à ce changement de lexique : "Non, j'ai un bac+6, donc je ne joue pas sur les mots", répond une Parisienne. "Tout ça, c'est ridicule. Tous ces diktats, il faut mieux dire ça que ça, etc. Ça ne résout rien", poursuit une autre.

"Ça ne résout pas le problème de la condition d'une personne dans la société au quotidien", déplore un autre. Certains peinent à comprendre pourquoi l’on chercherait à bannir des termes comme "boomer" ou "ancien".

"C'est une réalité qui ne me dérange pas, je fais partie de ce boum c'est quelque chose de magnifique, explique une femme. Je fréquente des gens de toutes les cultures et dans certains milieux l'ancien est respecté."