Pollution de l'air : bilan mitigé pour la circulation alternée
Le bilan de la circulation alternée instaurée le 17 mars en plein pic de pollution en région parisienne a été révélé mercredi. Si la concentration de particules a été baissée de 6 %, la méthode des plaques d'immatriculation et le moment choisi pour mettre la mesure en place peuvent être améliorés.
La Tour Eiffel perdue dans une brume grisâtre, conséquence de la pollution de l'air qui a touché la capitale au printemps dernier, avait fait le tour du monde et entraîné la mise en place d'une circulation alternée en région parisienne, le 17 mars dernier.
Mesure pour lutter contre les particules
L'agence de surveillance de l'air en Île-de-France Airparif a publié mercredi le bilan de cette opération, soulignant qu'une "réelle diminution de l'exposition aux particules et une diminution encore plus forte de l'exposition au dioxyde d'azote liée à la mise en place de l'action a pu être révélée ".
La circulation alternée avait déjà été mise en place en France en 1997, mais c'est la première fois qu'elle était lancée pour lutter contre une pollution aux particules PM10, une matière microscopique en suspension et cancérigène selon l'OMS.
Baisse sensible des particules
Dans le détail, Airparif souligne qu'entre 5 heures 30 du matin et minuit, la diminution de particules estimée à plus de 6 %, soit une baisse de 4 microgrammes par m3 de PM10, notamment sur les grands axes parisiens. Le chiffre atteint les 10 % pour le dioxyde d'azote en journée sur le périphérique.
Dans les zones éloignées, "l'impact est moins perceptible " avec une amélioration de 2 % pour les PM10. Pour réaliser ce calcul, Airparif a modélisé et comparé les émissions polluantes des véhicules circulant le 17 mars avec celles d'un lundi de trafic "normal ", en l'occurence le 10 mars, soit une semaine plus tôt. Ce jour-là, le seuil d'information avait été dépassé (concentration de plus de 50 microgrammes par m3 d'air).
Le numéro des plaques, pas la bonne méthode
Tout n'est cependant pas positif dans ce bilan, puisque l'agence souligne que la méthode consistant à viser les véhicules en fonction de leurs plaques d'immatriculation - les impairs ne pouvaient pas rouler - n'était pas la bonne. Selon Airparif, elle ne "permet pas de cibler de façon sélective les véhicules les plus polluants ".
Autre problème : le moment choisi. La circulation alternée a plus d'impact quand la pollution est forte et stagnante, soit une situation anticyclonique, avec peu de vent et une forte inversion de température, phénomène typique en hiver quand le sol se refroidit durant la nuit et qu'un grand soleil chauffe l'air en altitude. Or, selon Airparif, "ces conditions n'étaient pas complètement réunies lors de la journée du 17 mars " en raison d'un vent d'ouest qui avait commencé à souffler deux jours avant.
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