Lancement de la collecte des Restos du Cœur : la priorité est "d’accompagner les 36 premiers mois d’un enfant", affirme le président de l'association
Les Restos du Cœur entament leur grande collecte 2025, qui dure du vendredi 7 au dimanche 9 mars.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/01/06/ici-677bccc888a64118824050.png)
/2023/09/08/000-33ub7h2-64fb096da6d7e974797892.jpg)
La collecte des Restos du Cœur démarre vendredi 7 mars partout en France et la priorité cette année est "d’accompagner les 36 premiers mois d’un enfant", affirme le président des Restos du Cœur, Patrice Douret, invité d'"ici" (ex-France Bleu) vendredi 7 mars, car "ces bébés ne doivent pas être les enfants, les ados, les jeunes majeurs, les adultes qui seront accueillis dans les prochaines années" par les associations caritatives, poursuit-il.
Selon le président des Restos du Coeur, "ce n’est pas normal que nous ayons chaque année des chiffres sur les enfants en augmentation". Un chiffre "terrible", souligne-t-il : "128 000 bébés de moins de 3 ans ont été accueillis l’an dernier, c’était 110 000 il y a deux ans", constate-t-il, "On ne veut pas que ça soit 130 000, 140 000 ou 150 000 dans les prochaines années." Les Restos du Coeur souhaitent donc consacrer une grande partie de leurs moyens dédiés à l'enfance "sur la petite enfance", précise Patrice Douret.
Un contexte international préoccupant
"Notre obsession est de lutter contre la reproduction de la précarité de génération en génération", souligne ce vendredi sur France Inter Yves Mérillon, le porte-parole des Restos du Cœur. Il espère que l'association recueillera plus de 9 000 tonnes de denrées, comme l'an dernier, mais il reste prudent : "La dernière poussée inflationniste avait eu lieu après le déclenchement de la guerre en Ukraine, donc on y pense. Et puis, le chômage a recommencé à augmenter au dernier trimestre 2024 et mécaniquement, quand le chômage augmente, quelques mois après, on voit les gens affluer à nos portes."
Le porte-parole des Restos du Coeur espère aussi que l'augmentation du budget de la défense face à la menace russe ne fera pas passer la lutte contre la pauvreté au second plan. "Nous avons eu de telles augmentations de fréquentation de nos centres, de plus en plus de gens, des familles avec enfants vivent dans des tentes ou dans leurs voitures, que c'est impensable pour nous que la lutte contre la pauvreté ne soit pas encore une priorité essentielle du pays", souligne Yves Mérillon.
120 000 étudiants accueillis aux Restos
Sur les 1,3 million de personnes accueillies chaque année par les Restos, "la moitié a moins de 25 ans", se désole par ailleurs son président. La jeunesse est "un véritable enjeu, plaide Patrice Douret. Aujourd’hui on accueille près de 120 000 étudiants aux Restos, on ne parle même plus de précarité, mais de pauvreté".
Tous les publics aidés par les Restos du Coeur sont néanmoins en augmentation. "En 1985, quand Coluche a créé les Restos, on parlait de nouveaux pauvres, ces publics qui, à l’occasion d’une crise économique, avaient malheureusement besoin d’aide parce qu’ils n’arrivaient pas à manger jusqu’à la fin du mois. Aujourd’hui, ils ne sont plus tout à fait nouveaux, ils sont juste plus nombreux", regrette Patrice Douret.
Besoin de produits alimentaires
Les dons alimentaires représentent près d’un repas sur deux distribués par les Restos. Ce rendez-vous est donc primordial : "La collecte des Restos avec près de 80 000 bénévoles qui seront dans des milliers de magasins, c’est un rendez-vous important, explique Patrice Douret, car, en trois jours, nous réalisons près de 15 % des dons en nature que nous collectons toute l’année". Un geste essentiel "en termes de quantité mais également en termes de qualité et de diversité", précise le président des Restos du Cœur.
L’association a besoin de produits alimentaires "que l’on peut conserver, qu’on va distribuer dans les mois qui suivent", mais aussi "de produits d’hygiène", comme "les produits pour les bébés qui sont des produits très chers", explique le président. Cette année, les Restos se sont donné comme priorité "d’accompagner les 36 premiers mois d’un enfant".
Le concert des Enfoirés en soutien aux Restos du Cœur, enregistré à Montpellier, sera diffusé ce vendredi soir sur TF1 et sur "ici". C’est aussi un rendez-vous essentiel pour l'association, au-delà du spectacle. "C’est une ressource financière importante pour les Restos, reconnaît Patrice Douret. L’an dernier, les Enfoirés ont permis de financer près de 12 millions de repas". Après le spectacle, chaque CD ou DVD du spectacle représente 17 repas. Patrice Douret promet un concert avec "beaucoup d’émotion" donné par les 53 artistes bénévoles.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter