Le lauréat du prix de la meilleure baguette de Paris suspecté d'avoir partagé des messages contre la France sur Facebook
Victime de cyberharcèlement depuis la révélation de ces messages, Makram Akrout assure avoir porté plainte.
Après la gloire, le soupçon. Le lauréat du prix de la meilleure baguette de Paris, Makram Akrout, est pointé du doigt pour des messages critiques envers la France, écrits par d'autres mais repartagés sur son compte Facebook. Ce prix prévoit que le propriétaire des "Boulangers de Reuilly", dans le 12e arrondissement de Paris, devienne fournisseur de l'Elysée pendant un an.
Après la victoire de l'artisan, fin septembre, un compte Twitter créé pour l'occasion a publié des captures d'écran de plusieurs messages en arabe du compte Facebook du boulanger de 42 ans, arrivé en France de Tunisie il y a dix-neuf ans et devenu citoyen français. L'un d'entre eux, partagé en février 2019, estime que "la France encourage la propagation du vice et l'éloignement des valeurs islamiques en Tunisie pour protéger ses intérêts coloniaux". Un deuxième, daté du 23 octobre 2020, dit : "Nous avons pleuré pour Charlie Hebdo et pour Notre-Dame mais en France, ces chiens ne pleurent pas lorsqu'on se moque du maître de la création." Ce compte Facebook étant désormais fermé, franceinfo n'a pas pu vérifier la véracité de ces messages.
Des contenus partagés "sans en saisir toute la teneur"
Le président du syndicat des boulangers du Grand Paris, Franck Thomasse, met en avant une "erreur" que ce "très bon professionnel" "regrette". "Comme bien des internautes, il a pu partager dans le passé des contenus publiés sur les réseaux sociaux sans en saisir toute la teneur, reconnaît de son côté l'avocate de Makram Akrout, Sylvia Lasfargeas. Le fait que des contenus partagés sur son compte Facebook aient pu comporter des opinions anti-républicaines et haineuses vis-à-vis de la France et de ses concitoyens (dont il fait partie) a immédiatement suscité son incompréhension et sa stupeur, à tel point qu'il a cru son compte piraté", a-t-elle ajouté.
Le boulanger est depuis victime de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux. "Monsieur Akrout est profondément atteint par le déferlement de messages de haine qui s'abattent sur lui", ajoute son avocate. Le boulanger, qui a acquis la nationalité française en 2019 par décret, revendique "son attachement à la France et son adhésion à tous ses principes fondamentaux de liberté, égalité et fraternité". Makram Akrout a préféré ne pas venir, samedi, à la réception prévue par la mairie pour décerner son prix. Il "a compris que ce n'était pas forcément idéal de venir", a déclaré à l'AFP le premier adjoint de la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire.
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