L’Autorité de sûreté nucléaire réclame davantage de moyens
L'Autorité de sûreté nucléaire s’est inquiétée mercredi de ne pas avoir obtenu les moyens humains et financiers qu'elle réclamait, dans un contexte qu’elle estime "particulièrement préoccupant".
Soulignant les difficultés actuelles d'EDF et d'Areva, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire a estimé mercredi lors d’une conférence de presse que le contexte dans lequel évolue l’institution dont il a la charge était, en matière de sûreté et de radioprotection, "particulièrement préoccupant ". "Il faut , a-t-il expliqué, gérer la question de la prolongation ou non de la durée de vie des réacteurs, puis il y a des chantiers d'installations nouvelles qui ont des retards, des difficultés sur lesquelles il faut être extrêmement vigilant. Nous avons des industriels en grandes difficultés, financières et parfois techniques ".
Des besoins sans précédents
Pierre-Franck Chevet regrette ainsi de ne pas avoir obtenu les moyens supplémentaires qu’il avait demandé, alors, estime-t-il, que les besoins en matières de sûreté sont sans précédents. Le président de l’ASN a ainsi mis en garde sur le manque de moyens : "La condition habituelle en termes de sureté, c'est de dire qu'il faut des industriels en état de marche. Force de constater que ce n'est pas la situation actuelle. Il faut également une autorité de contrôle (l'Autorité de sûreté nucléaire et son appui technique) en plein état de marche. Nous attendons, mais nous n'avons pas encore, des moyens supplémentaires qui seraient nécessaires ", a-t-il regretté.
L’ASN réclame une contribution annuelle des exploitants
Le gendarme du nucléaire réclame depuis cinq ans des moyens humains et financiers supplémentaires, avec notamment la création d'une contribution annuelle des exploitants d'installations nucléaires (EDF, Areva) pour absorber une charge accrue de travail. L'ASN avait par ailleurs estimé qu'il lui fallait 200 personnes de plus pour fonctionner. Selon Pierre-Franck Chevet, le gouvernement ne lui aurait alloué qu’une trentaine de postes supplémentaires. Le parc nucléaire a été mis en service entre la fin des années 1970 et la fin des années 1980. La durée de vie des 58 réacteurs nucléaires français est actuellement limitée à 40 ans.
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