"La question qui se pose aujourd'hui, c'est qui va au bout de ses études. L'égalité des chances, ça n'existe pas", estime Youssef Badr, magistrat et vice-président du tribunal de Bobigny

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Article rédigé par franceinfo - Édité par l'agence 6Medias
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Invité du "11h/13h" ce lundi 1er septembre, le magistrat Youssef Badr présente son livre, "Pour une justice aux 1 000 visages : Le mythe français de l'égalité des chances", à paraître mardi, dans lequel il expose les leçons de son propre parcours et la difficulté, aujourd'hui pour beaucoup de jeunes, de gravir les échelons.

Magistrat et vice-président du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Youssef Badr a également été le porte-parole du ministère de la Justice, entre 2017 et 2019. Dans Pour une justice aux 1 000 visages : Le mythe français de l'égalité des chances, à paraître mardi 2 septembre en librairie, il démonte le mythe de la méritocratie. Avec son association "La courte échelle", il donne une chance à des jeunes de milieux défavorisés pour obtenir des stages et accès à certains métiers.

"On essaye de donner du réseau à ceux qui n'en ont pas"

"On essaie modestement de faire ce qu'on peut à notre échelle pour les étudiants en droit, le seul créneau pour lequel j'ai du réseau. On essaye de donner du réseau à ceux qui n'en ont pas, de les aider", explique Youssef Badr, invité du "11/13" ce lundi 1er septembre. "L'école de la magistrature a été créée en 1958, on constate qu'on est en 2025 et qu'il y a encore une très grosse reproduction sociale", souligne le magistrat. Et de constater que "pour autant, dans les universités françaises, si vous allez aux quatre coins de la France, en province, en banlieue, vous avez une grande diversité d'étudiants".

"La question qui se pose aujourd'hui, c'est qui va au bout de ses études, et qui peut aspirer à des fonctions de responsabilités", résume encore Youssef Badr, qui assure que "l'égalité des chances, ça n'existe pas. On ne peut pas dire qu'aujourd'hui on soit dans un système égalitaire".

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans la vidéo ci-dessus.

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