: Vidéo "13h15". Patrick Dils explique comment il a avoué le double crime de Montigny-lès-Metz commis en 1986
Patrick Dils a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le double meurtre, en 1986, des petits Cyril et Alexandre. Il sera acquitté en 2002, après avoir fait quinze ans de prison. Il revient sur les conditions de la garde à vue au cours de laquelle il a avoué ces crimes, avant de se rétracter un mois plus tard… Extrait du magazine "13h15".
Le 28 septembre 1986, les petits Cyril Beining et Alexandre Beckrich, 8 ans, sont retrouvés assassinés à coups de pierre à Montigny-lès-Metz, en Moselle. Sept mois plus tard, Patrick Dils, le suspect numéro un, avoue le double crime pendant sa garde à vue, avant de se rétracter le mois suivant. Acquitté en 2002 après avoir passé quinze ans en prison, il revient, pour le magazine "13h15 le samedi" (Facebook, Twitter, #13h15), sur les conditions qui l’ont poussé à avouer.
"En 1986, j’avais 16 ans, se souvient-il. J’étais issu d’une famille très modeste qui avait pour valeurs le respect de l’autorité et celui du monde des adultes. Les inspecteurs se relayaient et on m’a dit : 'On va te mettre dans la cage, tu vas réfléchir et on veut des réponses quand on viendra te chercher… Ne t’inquiète pas garçon, ce n’est pas grave. Tu rentreras chez toi.' Et ils savaient pertinemment que je n’allais pas rentrer chez moi."
"Oui, je suis rentré chez moi… mais quinze ans plus tard"
"On imagine très bien comment il a pu se faire manipuler à 16 ans. Ce n’est pas quelqu’un qui est du genre à rentrer dedans, à être insultant, à manquer de respect ou à taper du poing sur la table. Tout ceux qui le connaissent peuvent se rendre compte de la manipulation qu’il a pu subir", affirme son épouse Anaïs, avec qui Patrick Dils a eu deux enfants. "J’étais naïf, raconte-t-il. Et à un moment donné, la fatigue et la lassitude ont fait que j’ai craqué. Oui, je suis rentré chez moi… mais quinze ans plus tard."
Comment pouvait-il connaître des éléments du double crime sans être présent ? "Dès le lendemain des meurtres, la une du Républicain lorrain mentionnait les pierres. Les éléments qui ne figuraient pas dans la presse locale étaient sur un plan dans le bureau de l’inspecteur. Et le restant des éléments était formulé dans les questions qui m’étaient posées… J’ai réitéré ces aveux qui m’avaient été suggérés et je ne pourrai jamais oublier l’inspecteur Varlet dire alors : 'Ça y est, on tient un coupable !' C’était UN coupable qu’il fallait ou c’était LE coupable ?"
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