Un nouvel épisode dans l'affaire des biens mal acquis
Saisi mi-juillet par la justice française, l'hôtel particulier 42 avenue Foch de Teodorin Obiang, fils du président de Guinée-Equatoriale, arbore depuis quelques jours sur sa façade un drapeau bleu, vert, blanc et rouge. Un subterfuge trouvé par l'État africain pour ne plus en faire un bien privé saisissable mais un bien gouvernemental.
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Le feuilleton des "biens mal acquis" continue. Un mandat d'arrêt international a été émis début juillet à l'encontre de Teodorin Obiang, fils du président de la Guinée-Équatoriale. La justice française a perquisitionné le 19 juillet dernier son immeuble particulier situé dans la capitale au 42 avenu Foch. Plus de dix jours de déménagement furent nécessaires pour tout emporter. Valeur estimée : entre 100 et 150 millions d'euros. Quelques temps auparavant, des voitures avaient également été saisies dont une Bugatti estimée à plus d'un million d'euros.
Furieux, Teodorin Obiang refuse depuis de répondre aux convocations des deux juges français en charge du dossier depuis décembre 2010. Une absence justifiée par son immunité diplomatique, selon son avocat, Me Emmanuel Marsigny. Suite à ces silences répétés, les magistrats ont ordonné la saisie du
bâtiment lui-même. Un acte rejeté par Me Emmanuel Marsigny : "les
voitures saisies, le
mandat d'arrêt, la saisie de l'appartement, tout cela est illégal. Un
jour, une
juridiction va se prononcer sur la légalité de tout cela".
"Un bras d'honneur" pour Transparency International
Mercredi, le ton est encore monté d'un cran. La façade de 'hôtel particulier a été orné d'un drapeau équato-guinéen. Teodorin Obiang a ensuite déclaré que cet immeuble n'était plus à lui mais à son pays, la justice ne pouvant donc pas le saisir.
Le ministère des Affaires étrangères défend sa position : "l'immeuble est un bâtiment privé, pas une ambassade ". Une revendication aussi perçue comme une insulte, "un bras d'honneur" , par William Bourdon, avocat de Transparency International, l'ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption des gouvernements qui est à l'origine de la plainte en 2008 contre les trois
chefs d'Etat soupçonnés d'avoir détourné des fonds publics : feu Omar Bongo
(Gabon), Denis Sassou-Nguesso (Congo) et Teodorin Obiang Nguema (Guinée-Equatoriale).
Selon un rapport du ministère de la Justice datant de juin dernier, le fils Obiang aurait dépensé plus de 240 millions d'euros entre 2000 et 2011 pour acquérir des avoirs sur quatre continents.
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