Un nouveau document pourrait relancer l'affaire de Tarnac
Le Canard Enchaîné révèle dans son édition de mercredi l'existence d'un document qui tendrait à innocenter Yldune Lévy, l'une des dix personnes mises en examen dans l'affaire dite de "Tarnac". Un relevé bancaire prouverait qu'elle a utilisé sa carte bancaire en plein Paris la nuit où elle était censée saboter le caténaire d'une ligne TGV en Seine-et-Marne en novembre 2008.
"Un grand bazar policier, politique et médiatique ", voilà comment le journaliste David Dufresne décrivait il y a quelques mois "l'affaire de Tarnac". Il se pourrait qu'une nouveau document vienne apporter de l'eau à son moulin. Le Canard Enchaîné publie dans son édition de mercredi un relevé de compte de Yldune Lévy, indiquant que la jeune femme a retiré 40 euros en plein Paris, à Pigalle, la nuit du 7 au 8 novembre 2008 à 2h44.
Or c'est exactement cette nuit-là, que Yldune Lévy et son compagnon Julien Coupat sont soupçonnés d'avoir tenté de saboter le caténaire d'une ligne TGV à Dhuisy, en Seine-et-Marne. Selon un des avocats du groupe de Tarnac, Jérémie Assous, joint par France Info, "cet élement
démontre de manière irrévocable et définitive que la version policière
est fausse ". " Les policiers soutiennent qu'ils n'ont jamais quitté des yeux la voiture cette nuit-là et qu'elle se trouvait à Trilport puis Dhuisy ; or on s'aperçoit en analysant les comptes bancaires de Yldune Lévy qu'à 2h44 elle se trouvait à Paris ", poursuit l'avocat.
Une pièce versée au dossier ces derniers mois seulement
"On peut penser qu'elle a
prêté cette carte bancaire pour se faire un alibi, chose qu'on a déjà vu
dans d'autres affaires. Mais dans ce cas elle l'aurait immédiatement
invoqué " pour sa défense, ce qu'elle n'a pas fait, ajoute l'avocat. Selon Le Canard Enchaîné , cette pièce n'a été versée au dossier que ces derniers mois. "Parce qu'il gênait une instruction à charge et jamais à décharge ? ", interroge l'hebdomadaire.
Au total dix personnes ont été mises en examen dans ce dossier, mais toutes sont aujourd'hui libres. Leurs avocats comptent toujours faire entendre que les mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" sont exagérées. En avril, le juge Fragnoli a demandé et obtenu son dessaisissement de l'enquête.
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