Un lien entre l'attentat de Karachi et l'assassinat du journaliste Daniel Pearl ?
Plus de dix ans après l'attentat de Karachi, le magistrat en charge du dossier a reçu les familles des victimes, comme chaque année, au Palais de justice de Paris. Le juge Trévidic a notamment évoqué les résultats de commissions rogatoires lancées aux Etats-Unis, et qui éclairent cette affaire d'un jour nouveau.
/2016/08/02/phpxuwaRw_1.jpg)
En janvier 2002, le journaliste
américain Daniel Pearl, marié à une Française, est enlevé au Pakistan. Et
décapité le mois suivant.
Le 8 mai à Karachi, un attentat à la voiture piégée contre un autobus
transportant des ingénieurs français de la DCN (Direction des constructions
navales) fait 15 morts dont 11 salariés de la DCN.
Dans les deux affaires, la piste
des islamistes radicaux est privilégiée durant des années. Avant que de nouveaux
éléments n'amènent à réorienter les deux enquêtes, et à penser que les deux
affaires pourraient être liées.
L'hypothèse privilégiée aujourd'hui est la suivante : l'assassinat du
reporter du Wall Street Journal aurait constitué un "avertissement"
avant l'attentat de Karachi. Car dans les deux affaires, des contrats d'armement
signés avec le Pakistan n'étaient plus honorés. La livraison, par les Etats-Unis,
de chasseurs F-16 était bloquée. Et côté français, le versement de commissions liées
à l'achat de sous-marins (contrat dit Agosta) avait été stoppé.
Service secrets pakistanais
Dans ces deux affaires, ce n'est donc pas la main d'Al-Qaïda qui aurait
frappé, mais celle des services secrets pakistanais.
L'hypothèse avait déjà été évoquée en 2008 dans un rapport remis à la DCN, le
rapport dit Nautilus, établi par ancien agent de la DST. Hypothèse corroborée
par l'authentification des mails de revendication de l'enlèvement de Daniel Pearl. Deux mails signés de nationalistes pakistanais, réclamant aux Américains la livraison des F-16.
Aux Etats-Unis, l'enquête Pearl a
été rouverte.
En France, le juge Marc Trévidic poursuit sur la voie ouverte par le rapport Nautilus, longtemps caché aux familles des victimes par la DCN. Il l'a confirmé ce
matin aux survivants et aux familles des victimes de l'attentat de Karachi, au
cours d'un rendez-vous annuel de point sur l'enquête.
Parallèlement, deux magistrats du pôle
financier cherchent à démontrer si des rétrocommissions versées en marge de ces
contrats d'armement auraient pu contribuer au financement occulte de la
campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
À regarder
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter