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Tariq Ramadan entendu à Paris par le procureur de Genève sur une autre accusation de viol

Une femme accuse l'islamologue suisse de l'avoir violée et séquestrée à Genève en 2008.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 16/07/2020 19:54 Mis à jour le 16/07/2020 20:49

Temps de lecture : 2min

L'islamologue Tariq Ramadan au palais de justice de Paris, le 13 février 2020.  (THOMAS SAMSON / AFP) — L'islamologue Tariq Ramadan au palais de justice de Paris, le 13 février 2020. (THOMAS SAMSON / AFP)

Il a été interrogé un peu plus de trois heures. L'islamologue Tariq Ramadan, mis en examen en France pour quatre viols qu'il conteste, a été entendu jeudi 16 juillet au tribunal de Paris par le procureur de Genève sur une autre accusation de viol avec violences formulée par une femme en Suisse.

L'intellectuel suisse, visé par un contrôle judiciaire qui l'empêche de quitter le territoire français, a été entendu en présence d'un juge d'instruction français chargé des investigations sur les volets français de l'affaire. Il est accusé depuis 2018 par une Suissesse de l'avoir violée et séquestrée à Genève en 2008.

"L'audition de Tariq Ramadan s'est très bien passée, il n'y a aucune mise en examen, bien évidemment l'enquête se poursuit", a affirmé à l'issue de l'audition l'un de ses avocats, Pascal Garbarini. "Tariq Ramadan a été très précis et a fait une déposition très circonstanciée qui je pense a eu un effet très positif", a-t-il développé.

Une confrontation avec la plaignante à la rentrée

"Il s'agissait simplement pour Tariq Ramadan de répondre à des questions et de livrer sa version", ont précisé Me Philippe Ohayon et Me Nabila Asmane, qui le défendent également. "Il n'en a résulté aucune mise en examen et nous avons une confiance totale dans l'issue favorable de cette procédure", ont-ils poursuivi.

"Maintenant, il y aura une prochaine étape qui sera vraisemblablement la confrontation avec la plaignante", a indiqué Me Pascal Garbarini. Celle-ci devrait se dérouler à la rentrée.

En France, Tariq Ramadan a été mis en examen en février 2018 pour "viol" et "viol sur personne vulnérable", pour des faits dénoncés par deux plaignantes, Henda Ayari et "Christelle", qui se seraient déroulés respectivement en 2012 à Paris et en 2009 à Lyon. Il a été de nouveau mis en examen, en février dernier, pour des soupçons de viol sur deux autres femmes (en 2015 et 2016).