Richard Schittly: "Au delà du procès des pratiques policières, Michel Neyret va devoir s'expliquer sur une série de cadeaux"
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Alors que s'ouvre ce lundi à Paris le procès pour corruption de Michel Neyret, le journaliste Richard Schittly, auteur d'un ouvrage sur l'ancien numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, a estimé lundi sur France Info qu'"au delà du procès des pratiques policières, il y a le cas personnel d'un haut fonctionnaire qui va devoir s'expliquer sur une série de cadeaux, de séjours, de voitures dont il a bénéficié."
Selon Richard Schittly, pendant toute sa carrière de chef de l'antigang de Lyon, "Michel Neyret a du rémunérer des indicateurs avec des stupéfiants, les rencontrer sur leur terrain, c'était tout une époque, et puis l'époque a changé". Le problème vient aussi du fait que l'ex-numéro 2 de la PJ de Lyon n'a jamais cru au bureau central des sources, mis en place pour codifier les choses et notamment payer les indics en suivant une grille administrative. Pour lui, rapporte Richard Schittly, "c'est du bibi fricotin, ça ne peut pas marcher".
Auteur du livre Commissaire Neyret, chute d'une star de l'antigang, Richard Schittly raconte que l'arrestation de Michel Neyret, en octobre 2011, a tout de même suscité la sidération dans les milieux policiers. "Neyret c'est une légende dans la police judiciaire, a rappelé le journaliste. 20 ans à l'antigang de Lyon, les plus belles affaires policières et l'invention d'une doctrine policière : celle du flagrant délit. Il incarne cette figure du commissaire d'action, meneur d'hommes et aussi un peu flamboyant, un peu romanesque."
Selon Richard Schittly, la justice s'est longtemps accommodée de ces pratiques, "tant que les résultats étaient là". Néanmoins, selon le journaliste qui a étudié le fonctionnement de la police judiciaire, il reste inévitable "dans la vraie vie, que les policiers aient des contacts avec les voyous". "Attraper des voyous, et notamment dans le grand banditisme, ça ne se fait pas comme ça, a expliqué Richard Schittly. Ces pratiques, on ne peut pas les écarter, avec la part de risque que cela représente. Quelle est la tolérance des autorités vis-à-vis de ça? C'est un peu la question de l'affaire Neyret."
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