Quatre hommes nés en Moldavie seront jugés en février à Paris pour des tags en lien avec le conflit en Ukraine
Ce dossier fait partie d'une série d'affaires liées à des ingérences étrangères et visant à "semer le trouble" et "créer des fractures" dans la population, selon la procureure de Paris.
L'opération est considérée comme "une entreprise de démoralisation de l'armée" française. Quatre hommes nés en Moldavie seront jugés le 23 février devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir réalisé en juin 2024 des tags représentant des cercueils avec des inscriptions faisant référence au conflit ukrainien.
Ce dossier fait partie d'une série d'affaires liées à des ingérences étrangères et visant à "semer le trouble" et "créer des fractures" dans la population, avait affirmé la procureure de Paris Laure Beccuau le 12 septembre. Parmi elles : les étoiles de David bleues taguées en région parisienne (deux Moldaves sont mis en cause), les Mains rouges peintes sur le mémorial de la Shoah (quatre Bulgares seront jugés fin octobre) ou encore les têtes de cochon déposées devant des mosquées.
"Stop the death now !"
Pour les tags de cercueils, les quatre hommes, dont deux sont sous mandat d'arrêt, comparaîtront pour dégradation ou détérioration légère d'un bien par inscription commise en réunion, et pour avoir participé à une entreprise de démoralisation de l'armée en vue de nuire à la défense nationale en temps de paix. Ce dernier délit est passible de cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.
Agés de 30, 36, 44 ans et 50 ans, ces hommes, trois de nationalité moldave et un dont la nationalité est inconnue, sont soupçonnés d'avoir commis ces faits entre les 18 et 20 juin 2024. Le 20 juin, à 1h30 du matin, des policiers avaient surpris un homme en train de taguer un mur avec une bombe de peinture rouge et un pochoir représentant un cercueil vide avec l'inscription "Stop the Death now! Mriya Ukraine" ("Arrêtez la mort maintenant ! Rêve Ukraine"), tandis qu'un autre faisait le guet. De tels tags avaient été notamment retrouvés sur les bâtiments de l'AFP et du Figaro.
Des tags au pochoir représentant un cercueil équipé d'ailes d'avion, avec la mention "Des Mirage pour l'Ukraine", avaient été découverts dans d'autres endroits de Paris, certains accompagnés de la mention "Mirya". Les deux Moldaves avaient expliqué être payés 100 euros par jour pour réaliser ces tags. L'enquête a mis en évidence la présence à Paris d'un troisième homme, qui les avait recrutés et était le chef de l'opération sur place, leur disant où taguer.
À regarder
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter