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Mise en examen de Stéphane Richard : soutien des salariés et d'une partie des syndicats à leur PDG

Stéphane Richard a été mis en examen ce mercredi pour "escroquerie en bande organisée". Désormais, le conseil d'administration d'Orange va se réunir dans les prochains jours pour "décider des conséquences à tirer". Ce possible départ inquiète les syndicats et les salariés.

Baptiste Schweitzer

Radio France

Publié le 12/06/2013 19:19 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

Fait suffisamment
rare pour être souligné, l'actuel patron d'Orange, Stéphane Richard a reçu après
sa mise en examen le soutien plus ou moins appuyé de plusieurs organisations
syndicales. Dans un communiqué, la CFE-CGC/Unsa indique que "les
personnels renouvellent leur soutient à leur PDG (...) et appellent le
gouvernement à la plus grande prudence." Selon l'organisation syndicale, l'actuel
PDG doit rester à son poste au nom de la présomption d'innocence.

"Tout
changement brutal de direction aurait des conséquences préjudiciables pour
France Télécom-Orange : personne ne peut prétendre maîtriser le pilotage d'une telle
entreprise en quelques jours", explique la CFE-CGC/Unsa.

La CFDT ne réclame pas non plus "la démission de
Stéphane Richard". Selon Laurent Riche, représentant CFDT chez Orange, "Stéphane
Richard nous a montré qu'il pouvait faire autrement que son prédécesseur Didier
Lombard. Il a porté une écoute aux organisations syndicales et on a réussi à faire
avancer le progrès social" .

"Stéphane Richard s'est pris les pieds dans le
tapis"

De son côté le syndicat Sud explique que "Richard s'est
pris les pieds dans le tapis". "La question du départ de Stéphane
Richard se pose (...) C'est clair que dans la situation actuelle de France télécom
le départ de Stéphane Richard n'est pas forcement de bon augure ". Et Patrick
Ackerman de préciser :

"Nous refusons d'être manipulés dans cette affaire.
S'il est coupable il doit démissionner, s'il est innocent on ne voit pas
pourquoi on serait sommé de prendre position pour Stéphane Richard."

La CGT se dit plus préoccupée par le sort des salariés que par l'avenir du PDG. "Si on a pu constater une forme d'apaisement, on a depuis 2012 de nouveau des restructurations et l'annonce de 7.000 suppressions d'emplois dans l'entreprise" , explique Christian Matorel.

De leurs côtés, les
salariés rencontrés à la sortie du siège d'Orange ont également apporté leur
soutien à l'actuel PDG du groupe. "On est très touché car on lui est très
redevable. S'il devait partir, ce serait un gros préjudice pour nous en tant
que salarié. C'est quelqu'un qui a apporté énormément de sérénité dans
l'entreprise. Il a eu un rôle important au niveau de la confiance des salariés" ,
explique ainsi l'un d'eux.