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"Madame-tout-le-monde" mise en examen pour une escroquerie à un million d'euros

Une femme de 41 ans est accusée d'avoir falsifié fiches de paie, relevés bancaires et attestations d'employeur afin de contracter des prêts pour acquérir des biens immobiliers.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 17/04/2014 17:55 Mis à jour le 17/04/2014 18:13

Temps de lecture : 2min

La quadragénaire de Meurthe-et-Moselle est soupçonnée d'avoir escroqué des organismes sociaux liés aux petites entreprises, en se mettant en arrêt maladie fictif dans l'estaminet qu'elle tenait. (MYCHELE DANIAU / AFP) — La quadragénaire de Meurthe-et-Moselle est soupçonnée d'avoir escroqué des organismes sociaux liés aux petites entreprises, en se mettant en arrêt maladie fictif dans l'estaminet qu'elle tenait. (MYCHELE DANIAU / AFP)

"C'est une affaire vraiment singulière. (...) C'était la ménagère madame-tout-le-monde", reconnaît le chef du Groupement d'intervention régional de Lorraine. Une femme de 41 ans est soupçonnée d'avoir falsifié fiches de paie, relevés bancaires et attestations d'employeur afin de contracter des prêts pour acquérir des biens immobiliers. Elle a été mise en examen, mercredi 16 avril, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Le préjudice s'élève à un million d'euros, rapporte France 3 Lorraine.

Cinq banques escroquées

L'arnaque a débuté en 2007 et n'a été mise au jour que trois ans plus tard. La Caisse d'allocations familiales a alors découvert que les prestations qu'elle versait à la propriétaire étaient indues, puisque les logements prétendument occupés par des locataires étaient en fait non-aménagés et les baux présentés faux. Le préjudice de la CAF était de 20 000 euros.

L'escroc présumée aurait surtout floué cinq établissements bancaires. "En tout, elle a réussi à obtenir 800 000 euros", a chiffré le commissaire du SRPJ de Nancy. Ce qui lui a permis d'acquérir six biens immobiliers dans la région de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), dont des terrains à bâtir.

Un assureur et des organismes sociaux floués

La femme mise en examen aurait aussi escroqué une société d'assurances en produisant une fausse déclaration de malfaçons et des factures d'artisans à l'aide d'un tampon dérobé à une entreprise de bâtiment. Le tout pour 90 000 euros.

"Elle a encore escroqué pour 90 000 euros des organismes sociaux liés aux petites entreprises, en se mettant en arrêt maladie fictif dans l'estaminet qu'elle tenait", a ajouté le chef du Groupement d'intervention régional de Lorraine.

Une manipulatrice redoutablement efficace

La quadragénaire est décrite comme discrète et affable, mais également manipulatrice et redoutablement efficace dans sa force de persuasion. "Elle a un bagout, un charisme, une gouaille, elle retombe toujours sur ses pieds", a commenté le commissaire.

Son mari, un homme de 46 ans, a été présenté comme sous l'emprise de son épouse. Il a également été mis en examen, mais uniquement pour faux et usage de faux, pour l'avoir notamment aidée à produire les fausses factures et attestations. Selon le chef du Groupement d'intervention régional de Lorraine, le couple a globalement reconnu les faits lors de sa garde à vue. Le couple est astreint à un contrôle judiciaire strict.