Les défaillances du nouveau système d'écoutes de la justice
La plateforme qui centralise l'ensemble des écoutes judiciaires en France est tombée en panne début mars, pendant au moins 24 heures. Depuis son lancement cette plateforme accumule les bugs.
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La plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ), qui centralise l'ensemble des écoutes judiciaires de France, est tombé en panne début mars, pendant au moins 24 heures. C'est le quotidien Libération qui a révélé l'information lundi. Le bug a été confirmé par le cabinet du ministre de la Justice qui a reconnu que le système avait connu entre le 29 février et le 4 mars "des difficultés de fonctionnement qui ont généré des perturbations pour les enquêteurs".
Cinq jours d'intenses perturbations
On ne connait pas encore toutes les conséquences de cet incident. Cinq jours d’intenses perturbations avant une extinction complète le 4 mars pour une maintenance de 24 heures. "Mais pendant cette maintenance, les interceptions en cours n'ont pas été interrompues et il n'y a pas eu de perte de données ", a assuré la Chancellerie, ce qu'a confirmé certains policiers à France Info.
L'outil suscite la polémique
Déployé sur pratiquement tout le territoire, le nouveau logiciel de Thales déloyé en grande pompe en 2014 suscite la polémique. Le projet initié en 2009, sous l'ex-garde des Sceaux Rachida Dati, a pour ambition de centraliser l'ensemble des interceptions judiciaires en un seul lieu, pour mieux contrôler le suivi des procédures judiciaires. Or la PNIJ accumule les problèmes.
En l’état actuel, le logiciel est impossible à utiliser, l’interface est catastrophique
-Bruno Forel, délégué du syndicats de police "Union des Officiers"
Retards dans la mise en œuvre, cette plateforme coûte beaucoup plus cher que prévu, plus de 90 millions d’euros contre les 17 millions annoncés. Mais surtout les policiers enquêteurs se plaignent de l'outil qu'ils jugent "inutilisable ".
Mise en péril d'enquêtes
Selon le commissaire Bruno Forel, délégué du syndicats de police "Union des Officiers", la plupart des enquêteurs n'utilisent plus le logiciel fourni par la PNIJ, beaucoup trop compliqué. Pour ne pas mettre en danger les enquêtes, ils sont revenus au système précédent avec des opérateurs privés, un système dont le ministère de la justice voulait se débarrasser.
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