La "veuve noire de l'Isère" devant les assises
Le procès de Manuela Gonzalez s'est ouvert ce lundi. Cinq jours d'audience sont prévus à la Cour d'assises de l'Isère pour savoir si, oui ou non, elle a tué son mari en 2008.
On la surnomme la Veuve noire de l'Isère, Manuela Gonzalez, 54 ans, comparait dès ce lundi devant la Cour d'assises de l'Isère pour tentative d'assassinat et assassinat.
"Je conteste ces faits , a-t-elle déclaré dès le début du procès. Je continue à dire que je suis innocente des faits qui me sont reprochés et on sera là pour le démontrer. "
Daniela Cano, son dernier mari, avait été retrouvé mort carbonisé dans sa voiture le 31 octobre 2008 à Villard-Bonnot, près de Grenoble.
L'enquête de police a conclu qu'il avait été drogué par médicaments avant de mourir, les analyses toxicologiques avaient repéré la présence de trois somnifères différents dans le sang de la victime. Un mois plus tôt, il avait survécu à un incendie qui s'était étrangement déclenché dans sa chambre.
Deux anciens compagnons morts
Ce surnom de "veuve noire", Manuela Gonzalez le doit à la mort de deux de ses anciens compagnons. En fouillant dans son passé, les gendarmes ont découvert que l'un avait été asphyxié, alors que l'autre était décédé dans un incendie. Deux autres avaient survécu à un coma médicamenteux. La femme, monitrice d'auto-école, n'avait jamais été inquiétée.
L'enquête a aussi mis en avant des problèmes d'addiction aux jeux d'argent, à l'origine de tensions dans le couple. Pour effacer ses dettes, Manuela Gonzalez aurait hypothéqué sa maison sans en parler à son mari, qui l'aurait seulement découvert en 2008, l'année de sa mort.
La défense plaidera l'acquittement
L'avocat de la défense, Me Ronald Gallo, estime que sa cliente est victime d'une construction intellectuelle, qu'on en a fait "un personnage ". Pour lui, "l es gendarmes se sont fait une conviction sur le passé alors qu'ils devaient recueillir des preuves ". Il entend plaider l'acquittement.
En détention provisoire depuis quatre ans
Le fils de Daniel Cano, Nicolas, souhaiterait enfin connaître la vérité. Maître Camille Galliard, son avocate, n'a aucun doute sur la culpabilité de Manuela Gonzalez, elle espère entendre "des moments de vérité " durant ce procès.
En détention provisoire depuis quatre ans, Manuela Gonzalez crie son innocence. Mais, elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict doit être rendu le vendredi 18 avril.
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