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L'île de Sein, terre "hostile" pour un juge de Montpellier

C'est une affaire qui fait grincer des dents les habitants de l'île de Sein, en Bretagne... Leur île est-elle trop "hostile" pour accueillir des enfants ? C'est en tout cas l'avis rendu par un juge aux affaires familiales. Il refuse à une mère divorcée de Montpellier la garde de ses trois enfants si elle part s'installer avec son nouveau compagnon sur cette île du Finistère.

Sébastien Baer

Radio France

Publié le 07/09/2013 09:59 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 1min

Le jugement rendu
évoque un lieu de vie "relativement hostile" pour des enfants,
notamment. C'est sur cette base que le juge aux affaires familiales de Montpellier a refusé à
la mère de famille de s'installer avec ses trois enfants sur cette île du
Finistère. Lors de l'audience, qui s'est déroulée au cœur de l'été, l'avocate
du père de famille avait fait valoir que l'île de Sein est une commune isolée,
"sans eau courante et potable, sans électricité" et de continuer de plus
belle en décrivant "une île dangereuse qui subit de nombreuses tempêtes où les
habitants se déplacent à pied, avec de petites charrettes".

Très en colère, le
maire de l'île, Jean Pierre Kerloc'h a écrit au président du tribunal de
Montpellier pour dire son amertume. Il rappelle que son île est desservie par trois liaisons maritimes l'été, une en hiver. Et assure que Sein est un paradis pour
les 13 enfants scolarisés, qui peuvent se rendre à pied à l'école ou au
collège.

Ce jugement, Jean Pierre Kerloc'h ne le comprend pas : "Ça me choque dans la mesure où notre île n'est pas du tout inhospitalière. Au contraire. C'est une méconnaissance de la région. C'est au nom du peuple français qu'on décide qu'une commune est hostile? Un juge ose marquer cela. Ça fait mal".