Justice des mineurs : "C'est le plus mauvais moment pour faire entrer en vigueur une telle réforme", alerte le Syndicat de la magistrature
Sophie Legrand, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature et juge des enfants à Tours, conteste sur franceinfo le projet de loi réformant la justice des mineurs, examiné en dernière lecture à l'Assemblée nationale.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2020/12/01/phponFVMI.jpg)
"C'est vraiment le plus mauvais moment pour faire entrer en vigueur une telle réforme", a alerté Sophie Legrand, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature et juge des enfants à Tours (Indre-et-Loire), mardi 1er décembre sur franceinfo, alors que le projet de loi réformant la justice des mineurs est examiné en dernière lecture à l'Assemblée nationale.
"La justice pénale et la justice civile des enfants, la protection de l'enfance, fonctionnent mal aujourd'hui. Et ça a été aggravé par les deux confinements, avec des suivis éducatifs qui se sont interrompus ou qui se sont déroulés uniquement par téléphone. On a des familles qui vont mal et il faut aujourd'hui rattraper tout cela", a-t-elle souligné.
"Toujours plus de répression et toujours moins d'éducation"
Avec 200 autres personnalités, professionnels de l'enfance, avocats ou encore magistrats, Sophie Legrand signe une tribune, publiée par franceinfo ce mardi, pour dénoncer "toujours plus de répression et toujours moins d'éducation". Ce Code de la justice pénale des mineurs (CJPM), porté par le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, est censé entrer en vigueur le 31 mars 2021.
Or, "ce Code dessine une accélération de la réponse pénale qui doit être apportée aux mineurs au détriment du temps de l'accompagnement éducatif", a pointé Sophie Legrand. "On est sur une accélération à moyens constants, alors que les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse ne sont pas assez nombreux pour assurer un accompagnement éducatif efficient aujourd'hui. Et donc, si on accélère la procédure, évidemment, ce temps éducatif, on va encore moins lui permettre d'exister", a souligné la secrétaire générale du Syndicat de la magistrature.
À regarder
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter