Harcèlement chez Ubisoft : trois anciens cadres du studio de jeux vidéo condamnés à des peines allant jusqu'à trois ans de prison avec sursis

Ils étaient poursuivis pour harcèlement moral, harcèlement sexuel et pour une tentative d'agression sexuelle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les cadres d'Ubisoft en discussion avec leurs avocats au tribunal de Bobigny le 2 juin 2025. (XAVIER GALIANA / AFP)
Les cadres d'Ubisoft en discussion avec leurs avocats au tribunal de Bobigny le 2 juin 2025. (XAVIER GALIANA / AFP)

C'était le procès d'une affaire parfois considérée comme le début d'un #MeToo du jeu vidéo. Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné à des peines allant jusqu'à trois ans de prison avec sursis trois anciens cadres d'Ubisoft, mercredi 2 juillet, pour harcèlement moral ou sexuel au sein du géant français du secteur, ainsi qu'une tentative d'agression sexuelle.

Reconnu coupable de harcèlement moral, sexuel et d'une tentative d'agression sexuelle, Thomas François, ancien vice-président du service éditorial du studio, a été condamné à trois ans de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende. L'ex-numéro 2 d'Ubisoft, Serge Hascoët, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à 45 000 euros d'amende. Un troisième cadre, Guillaume Patrux, a été condamné à 12 mois de prison et 10 000 euros d'amende.

"Mon client est relaxé partiellement du chef de harcèlement sexuel et complicité de harcèlement moral, mais nous envisageons sérieusement de relever appel afin qu’il soit définitivement blanchi", déclare à franceinfo l'avocat de Serge Hascoët, Jean-Guillaume Le Mintier.

Benjamin Bohbot, qui représente une victime, salue "une décision juste qui reconnaît pleinement la gravité des faits subis et qui balaie les éléments de défense infondés soulevés par Messieurs François et Hascoët". Il ajoute que ces peines vont permettre à sa cliente "de se reconstruire dans la sérénité". Pour l'avocate du Syndicat des travailleurs du jeu vidéo, Sophie Clocher, "c'est une première étape", mais "il faut maintenant que la société Ubisoft et les deux autres RH mises en cause soient également mis devant leur responsabilité". 

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