Double meurtre de Montigny-lès-Metz : Francis Heaulme renvoyé devant les assises
Patrick Dils avait été condamné à deux reprises dans cette affaire avant d'être finalement innocenté. La justice se lance sur une autre piste, en décidant de renvoyer devant les assises Francis Heaulme : sa présence à Montigny-lès-Metz au moment du double meurtre ayant été, depuis, avérée. Le "routard du crime" a pourtant toujours clamé son innocence.
/2016/08/23/RTXKXO4.jpg)
L'affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz a été l'une des plus médiatisées de ces trente dernières années. Elle débute le 28 septembre 1986 par la découverte des corps de deux enfants de huit ans, Cyril Beining et Alexandre Beckrich, le crâne fracassé à coups de pierre. Un jeune homme, Patrick Dils, 16 ans, est interpellé en avril 1987. Puis condamné deux ans plus tard à la prison à vie.
En 2001, le jeune apprenti cuisinier bénéficie d'une procédure rarissime de révision de son procès. Entre temps, la présence d'un tueur en série, Francis Heaulme, déjà condamné à deux reprises, a été avérée sur les lieux du crime.
Rejugé, Patrick Dils est pourtant de nouveau condamné, cette fois à 25 ans de prison. Il sera innocenté et acquitté l'année suivante, après 15 ans passés derrière les barreaux, et au terme d'un procès au cours duquel Francis Heaulme sera appelé à témoigner.
Le "routard du crime" sur les lieux
En 2003, une nouvelle instruction est ouverte. Elle conduit à la mise en examen de Francis Heaulme. Celui que l'on surnomme "Le routard du crime" nie toute implication, mais reconnaît être monté sur le talus le jour où les deux enfants ont été massacrés. Il avoue également avoir " retourné l'un des deux corps " , avant de revenir sur ses aveux en 2006 et d'obtenir un non-lieu.
Fait inhabituel, le parquet, qui n'avait pas requis son renvoi devant les assises, fait pourtant appel. Et obtient un supplément d'information.
Des témoignages confirment la présence d'Heaulme, le visage ensanglanté, à proximité de l'endroit où les corps des deux garçonnets ont été retrouvés. Les enquêteurs de la gendarmerie estiment que le double meurtre porte la " quasi-signature criminelle " du "routard du crime".
Près de 27 ans après les faits, la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Metz décide de renvoyer Francis Heaulme devant les assises, estimant les charges recueillies suffisantes. Son avocate annonce un pourvoi en cassation contre cette décision de renvoi.
Aujourd'hui âgé de 54 ans, il est en prison depuis 1992. Il purge sept peines pour meurtres, dont deux à perpétuité.
A lire aussi > Jean-François Abgrall : "Francis Heaulme parle mais c'est toujours
compliqué".
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter