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Dominique Strauss-Kahn va porter plainte pour "violation manifeste de ses droits"

L'ex-patron du FMI vise la publication par Le Monde d'extraits de procès verbaux de sa garde à vue, fin février, dans l'affaire du Carlton de Lille. Selon ses avocats, le quotidien a publié "de manière tronquée, puisque parcellaire" des morceaux choisis "dont on peut se demander comment ils lui sont si opportunément parvenus".

Olivier Bénis

Radio France

Publié le 28/03/2012 12:46 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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Publiés sur le site du Monde, les extraits de l'audition de DSK ont rapidement fait le tour des sites d'information et des réseaux sociaux. Il faut dire que leur contenu présente une image peu flatteuse de l'ancien favori des sondages, deux jours après sa mise en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée".

Devant les policiers, Dominique Strauss-Kahn estime notamment avoir été "naïf" , en n'ayant pas compris que les jeunes femmes qu'on lui présentait pour des rencontres libertines étaient en fait des prostituées. Il reconnait aussi des échanges de SMS pour organiser des parties fines, où il évoque des "filles" , des "copines" , des "petites" . Le reste du procès verbal est une énumération d'éléments de la "vie libertine" de DSK.

"Violation du secret de l'instruction"

Ses avocats s'indignent aujourd'hui de la publication de ces extraits. Pour eux, il s'agit d'une "violation manifeste de ses droits" , et Dominique Strauss-Kahn va porter plainte. "Une fois encore, il a été procédé à une violation du secret de l'instruction au préjudice de M. Strauss-Kahn" , précise le communiqué des avocats, "au prétexte de l'information du public, là où en réalité il n'y a que voyeurisme" . Ils s'interrogent également sur l'origine de ces fuites "opportunes" dans la presse. Des fuites auxquelles il semblait s'attendre dès sa garde à vue, puisqu'il y refuse de donner des noms aux policiers, "compte tenu de l'absence de secret de l'instruction dans cette procédure" .

Dominique Strauss-Kahn risque au maximum vingt ans de réclusion dans l'affaire dite du Carlton de Lille. Ses défenseurs estiment eux que "les infractions reprochées sont inexistantes" .