Le polémiste Dieudonné placé en garde à vue pour "apologie du terrorisme"
Le parquet de Paris a ouvert, lundi, une enquête pour apologie du terrorisme après des propos du polémiste disant se sentir "Charlie Coulibaly".
Le polémiste Dieudonné a été placé en garde à vue, mercredi 14 janvier, pour "apologie du terrorisme", après avoir été interpellé, à 7 heures, à son domicile, dans l'Eure-et-Loir, selon une source judiciaire citée par l'AFP, confirmant une information d'i-Télé. L'humoriste est entendu pour avoir écrit, dimanche, sur Facebook, se sentir "Charlie Coulibaly", en référence à Amedy Coulibaly, qui a tué une policière à Montrouge et quatre personnes dans une épicerie casher de Paris.
Mercredi matin, sur sa page Facebook, l'équipe du polémiste a publié quelques photos de la police judiciaire parisienne venant le chercher à son domicile. "Nous sommes dans le pays de la liberté d'expression ? Ce matin, le gouvernement vient d'en fournir la démonstration", a ironisé un avocat de Dieudonné, David de Stefano, jugeant cette interpellation "proprement scandaleuse".
Valls réclame une justice "implacable"
Le parquet de Paris a ouvert, lundi, une enquête pour apologie du terrorisme contre l'humoriste. Mardi, Manuel Valls a appelé la justice à être "implacable à l'égard de ces prédicateurs de la haine", faisant référence à Dieudonné. "Quelle honte que de voir un récidiviste de la haine tenir son spectacle dans des salles bondées au moment même où, samedi soir, la Nation, porte de Vincennes, se recueillait", après l'attaque contre la supérette casher, a lancé le Premier ministre.
Déjà condamné pour propos antisémites, Dieudonné est un adepte de ce type de provocations. Jeudi, il a rendez-vous au palais de justice de Paris, poursuivi au civil par des associations antiracistes, pour une vidéo de 2010. Il y mettait en cause "la puissance du lobby juif" et appelait à la libération de Youssouf Fofana, condamné pour le meurtre d'Ilan Halimi, jeune juif séquestré, torturé et tué en 2006. Il a été relaxé dans cette affaire sur le plan pénal.
Jusqu'à sept ans de prison encourus
En septembre, le parquet avait ouvert une autre enquête pour le délit d'apologie du terrorisme après la diffusion d'une vidéo où il ironisait sur la décapitation du journaliste américain James Foley par l'organisation État islamique.
Le délit d'apologie du terrorisme peut être puni d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende, mais cette peine peut être portée jusqu'à sept ans et 100 000 euros si les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne.
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