Dieudonné présente un nouveau spectacle, expurgé de ses charges antisémites
L'humoriste controversé a tenu un spectacle à Paris, lundi soir.
Devant une salle pleine à craquer, l'humoriste Dieudonné a donné, lundi 13 janvier à Paris, un spectacle présenté comme nouveau, après avoir été interdit de représentations en raison de ses sorties antisémites. Ce nouveau spectacle reprend entièrement la trame du précédent, mais en l'expurgeant des attaques les plus frontales contre les juifs.
Sous haute surveillance, le polémiste a présenté devant des fans "Asu Zoa", aux sketches quasi identiques à ceux de "Le Mur", interdit dans plusieurs villes, a pu constater un journaliste de l'Agence France-Presse, qui a vu les deux versions du spectacle, à une dizaine de jours d'intervalle.
Plus de référence explicite au maréchal Pétain, qui apparaissait auparavant comme le président "préféré" de Dieudonné, face à François Hollande. Le journaliste de France Inter, Patrick Cohen, est encore mentionné, mais sans les références aux chambres à gaz, qui avaient choqué et mobilisé notamment le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. De la même façon, Dieudonné ne dit plus : "Je n'ai pas à choisir entre juifs et nazis, je suis neutre dans cette affaire", un des passages qui avaient choqué dans son spectacle "Le Mur". "Je n'étais pas né, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qui a volé qui ? J'ai ma petite idée...", a également disparu de la nouvelle version.
Aucun incident constaté aux abords du théâtre
Dans la salle, le public a montré son soutien au polémiste tout au long du spectacle, l'acclamant debout à la fin de la représentation. Après avoir interdit plusieurs représentations du Mur à Paris, la préfecture de police de Paris avait autorisé la représentation de lundi soir. L'un des avocats de Dieudonné,
La préfecture de police a expliqué que dans la mesure où Dieudonné s'était engagé publiquement "à ne pas réitérer des propos contraires à la dignité de la personne humaine", il n'y avait "pas lieu d'interdire le spectacle Asu Zoa". Elle avait toutefois prévenu que si des propos "tombant sous le coup de la loi venaient à être tenus" lors de ce nouveau spectacle, "toutes les conséquences en seraient tirées tant au plan judiciaire qu'administratif". Lundi soir, malgré une forte présence policière aux abords du théâtre de la Main d'or, où se déroulait la représentation, aucun incident n'a été constaté.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter