Cet article date de plus de trois ans.

Agression du jeune Yuriy à Paris : 13 jeunes renvoyés devant la justice

L'adolescent, âgé de 15 ans à l'époque, avait été passé à tabac le 15 janvier 2021 dans le quartier de Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement de la capitale.

franceinfo

Radio France

Publié le 18/10/2022 18:42

Temps de lecture : 1min

Vue de la dalle du centre commercial Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement de Paris, le 28 janvier 2021. Photo d'illustration. (THOMAS COEX / AFP)

Treize adolescents sont renvoyés devant la justice, près de deux ans après la violente agression du jeune Yuriy, 15 ans, sur la dalle de Beaugrenelle dans le 15e arrondissement de Paris, a appris franceinfo de source proche de l'enquête ce mardi, confirmant une information de l'AFP.

Neuf d'entre eux seront jugés devant la cour d'assises des mineurs et les quatre autres devant le tribunal des enfants qui statuera en matière criminelle, selon cette source. Au total, six sont jugés pour tentative de meurtre, les autres pour complicité, association de malfaiteurs et/ou pour violences.

"Un acte de vengeance", selon le juge d'instruction

L'agression a eu lieu le 15 janvier 2021 vers 18h30. Des images de vidéosurveillance, authentifiées par une source proche du dossier de franceinfo, montraient une dizaine de personnes s'acharner sur un jeune homme à terre, le frappant notamment avec des barres de fer, avant de s'enfuir. L'adolescent, souffrant de multiples fractures, avait dû être hospitalisé à l'hôpital Necker.

Le juge d'instruction écrit dans son ordonnance de mise en accusation, que franceinfo a pu consulter, qu'il "ressort des investigations menées que les faits s'inscrivent dans un contexte de rivalité entre jeunes individus, résidents du 15e arrondissement de Paris, formant la bande RD4 d'une part, et celle du plateau de Vanves d'autre part". Selon lui, "il est établi que l'agression de Yuriy était un acte de vengeance en réponse à l'agression subie par [un membre d'une bande]", cinq jours avant.

L'affaire avait provoqué un vif émoi. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait dénoncé "une attaque d'une sauvagerie inouïe" sur son compte Twitter. Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait promis "aucune impunité" pour les agresseurs, sur le même réseau social.