Affaire Guillaume de Villiers, accusé de viol sur son frère : la Cour de cassation annule le non-lieu
Il revient maintenant à la cour d'appel de Lyon de déterminer si Guillaume de Villiers doit ou non être jugé devant les assises pour les viols dont l'accuse son frère cadet Laurent, durant leur enfance. La victime présumée espère que cette décision pourra "peut-être encourager certaines personnes qui savent à parler".
"C'est une décision qui ne peut qu'influencer des membres de ma
famille pour ouvrir les yeux", réagit Laurent de Villiers, qui se
déclare "très agréablement surpris, touché et ému que la justice ne
(l)'ait pas complètement abandonné [...] cette décision peut
peut-être encourager certaines personnes qui savent à parler",
ajoute le plus jeune fils de l'eurodéputé.
L'affaire remonte à 2006.
Il y a cinq ans donc, Laurent de Villiers, fils de l'eurodéputé Philippe de Villiers (Mouvement pour la France, MPF), dépose plainte pour "viols" contre son frère aîné Guillaume. Les faits se seraient déroulés durant son enfance.
Mais en juin 2007, il retire sa plainte avant de relancer ses accusations un an plus tard.
En mai 2010, un juge d'instruction de Versailles (Yvelines) renvoie Guillaume de Villiers devant les assises pour répondre de ces viols qu'il aurait commis entre décembre 1995 et janvier 1996.
L'aîné des Villiers et le parquet de Versailles font appel de cette ordonnance.
Le 17 décembre 2010, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles prononce un non-lieu, estimant "insuffisantes" les charges qui pèsent sur Guillaume de Villiers.
Vers un procès d'assises ?
Le frère cadet se pourvoit alors en cassation.
Ce matin, le parquet général recommande à la Cour de rejeter le pourvoi formé par Laurent de Villiers contre le non-lieu prononcé en faveur de son frère. L'avocat général Yves Charpenel considérant que l'arrêt de non-lieu était correctement motivé, contrairement à ce qu'affirme la défense.
La Cour de cassation en a décidé autrement : le non-lieu est cassé et devra être réexaminé.
Il reviendra à la cour d'appel de Lyon de déterminer si Guillaume de Villiers, aujourd'hui âgé de 33 ans, doit être ou non traduit devant les assises pour ces viols dont l'accuse son frère, âgé lui de 27 ans.
"Guillaume de Villiers a confiance qu'il pourra convaincre de son innocence les magistrats de Lyon, comme il a convaincu ceux de Versailles" qui avaient rendu un non-lieu en décembre 2010, a réagi Me Varaut, son avocat.
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