Perpignan : un couple d'Iraniens voit sa demande d'asile rejetée pour la troisième fois alors qu'il risque la peine de mort
Ils avaient fui l'Iran en 2018 avec leurs deux enfants pour échapper à la peine capitale prononcée après la conversion du père au christiannisme. Le rejet de leur demande d'asile est "surprenante" et "révoltante", dénonce leur avocat.
Un couple d'Iraniens et leurs deux enfants, réfugiés à Perpignan depuis quatre ans, vient de voir sa demande d'asile une nouvelle fois rejetée alors que les deux parents font l'objet d'une condamnation à mort en Iran, rapporte dimanche 28 novembre France Bleu Roussillon.
Une toute dernière demande est possible
Le couple fuit son pays en 2018 pour échapper à des poursuites. Le père, musulman de naissance, risque la peine de mort pour s'être converti au christianisme. Son épouse est également menacée, poursuivie pour adultère. Son mari n'étant plus musulman, leur union est de fait annulée.
Après un long voyage, le couple et leur premier enfant arrivent à Perpignan. Une première demande d'asile est alors faite devant l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) mais elle est rejetée. En 2020, ils décident de passer devant la Cour nationale du droit d'asile et essuient un nouveau refus. En octobre dernier, leur demande est à nouveau étudiée par cette même cour qui les déboute une nouvelle fois. Le couple peut encore faire une toute dernière demande afin d'obtenir le statut de réfugié à la condition d'apporter des éléments nouveaux au dossier.
Pas d'expulsion dans l'immédiat
Pour leur avocat, maître Gérald Brivet-Galaup, "c'est une décision qui est très surprenante, très révoltante et totalement inopportune au regard de l'actualité dans ce pays." L'avocat explique que le statut de réfugié est refusé à ses clients "au motif que les menaces de mort ne sont pas suffisamment étayées." Selon lui, "il y a sans doute des considérations politiques qui [les] dépassent."
La famille ne devrait cependant pas faire l'objet d'une procédure d'expulsion dans l'immédiat. Aujourd'hui, sans papier et sans aide de l'État, le couple et ses deux enfants vivent grâce à la solidarité, notamment celle de l’église protestante à laquelle ils sont rattachés.
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