"Je n'aurais jamais tenu ces propos", déclare la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet après le "sentiment de submersion" migratoire évoqué par François Bayrou

"Je pense que les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion", a déclaré le Premier ministre sur LCI. "Dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, (...) dès cet instant-là, vous avez rejet", a-t-il ajouté.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet et le Premier ministre François Bayrou lors des vœux à l'Assemblée nationale le 14 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet et le Premier ministre François Bayrou lors des vœux à l'Assemblée nationale le 14 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Je n'aurais jamais tenu ces propos et ils me gênent." La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a désapprouvé, mardi 28 janvier, les déclarations du Premier ministre François Bayrou qui a évoqué, la veille au soir, "un sentiment de submersion" migratoire en France. "On parle d'hommes et de femmes, on parle de notre pays, la France, qui, de par son histoire, de par sa géographie, de par sa culture, a toujours accueilli et s'est construite avec cette tradition-là", a déclaré Yaël Braun-Pivet sur BFMTV/RMC.

"Je pense que les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion", a déclaré le Premier ministre sur LCI. "Mais dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là, vous avez rejet", a-t-il ajouté. Or, François Bayrou estime "qu'on approche" de ce seuil.

"Evidemment qu'il faut réguler l'immigration, évidemment qu'il faut être très ferme sur nos valeurs, sur les conditions et nos exigences d'intégration (…). Mais je n'utilise pas ces mots et je ne les utiliserai jamais parce que je crois que c'est contraire à ce que nous sommes profondément", a ajouté Yaël Braun-Pivet. "Il faut regarder le sujet migratoire en face. Mais moi ce que je souhaiterais, c'est que l'on arrête de le regarder uniquement par le prisme du ministère de l'Intérieur, (…) c'est un sujet beaucoup plus large que cela", a-t-elle dit.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.