Violences à l'école : "Il y a des questions qui sont beaucoup trop larges pour les enfants", dit le SNUipp-FSU à propos des questionnaires qui seront envoyés après les voyages scolaires

La ministre de l'Éducation nationale Elisabeth Borne avait lancé des projets de questionnaires après l'affaire des abus sexuels à Notre-Dame-de-Bétharram.

franceinfo

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Publié le 22/04/2025 23:15

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Le SNUipp-FSU craint "des problèmes d'attractivité" du métier. (QUENTIN TOP / MAXPPP)

"Il y a des questions qui sont beaucoup trop larges pour des enfants", a estimé mardi 22 avril sur franceinfo Guislaine David, porte-parole du syndicat d’enseignants du 1er degré SNUipp-FSU, à propos des projets de questionnaires qui seront envoyés aux élèves internes ou qui ont participé à des voyages scolaires afin de faire remonter d'éventuels faits de violences. Franceinfo a pu se les procurer en exclusivité.

L'anonymat remis en question

"La difficulté de ce questionnaire, c'est qu'il est anonyme, et qu'il ne permettra pas de savoir quels sont les enfants qui ont présenté des difficultés ou qui ont subi des choses pendant le voyage scolaire", a poursuivi l'enseignante. "Le questionnaire en lui-même ne sera pas suffisant pour aider les enseignants à repérer les élèves qui sont victimes de violences sexuelles."

Ces projets de questionnaires, lancés dans le cadre du plan de la ministre de l'Éducation nationale Elisabeth Borne après l'affaire Bétharram, doivent encore être discutés entre le ministère et les organisations syndicales. Une réunion est prévue à la fin du mois pour les finaliser. Après un premier test dans plusieurs établissements dans les prochaines semaines, un premier bilan sera réalisé en juin. L'objectif est ensuite de généraliser le dispositif à la rentrée de septembre prochain.