Agressions sexuelles à CentraleSupélec : un an après, ce qui a changé dans la prestigieuse école d'ingénieurs
Un an après un sondage interne qui avait révélé plus d'une centaine d'agressions sexuelles et de viols présumés dans la prestigieuse école d'ingénieurs francilienne, le nombre de signalements de situations problématiques a été divisé par deux.
Le sondage interne avait fait l'effet d'une bombe à CentraleSupélec : une centaine d'agressions sexuelles et de viols présumés commis sur le campus de l'école d'ingénieurs francilienne pour la seule année universitaire 2020-2021. Dans le même temps était mis en place le Plan national de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, dont le budget sera doublé et porté à 3,5 millions d'euros l'année prochaine, comme l'a promis samedi 8 octobre dans un entretien au Parisien, la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau.
Et parmi les associations et des écoles qui recevront des subventions pour mettre en place des actions de formation et de sensibilisation, CentraleSupélec, qui a, depuis, déployé une série d'outils pour prévenir les comportements à risque.
Des "staffeurs" formés à la prévention des risques
Le premier d'entre eux sont les "staffeurs", des étudiants formés spécifiquement pour prévenir des risques, notamment lors des soirées sur le campus. Les autres élèves peuvent rapidement les repérer grâce à leur tee-shirt rose et leur brassard blanc. Les "staffeurs" ont comme mission d'intervenir face à des situations problématiques, comme par exemple ramener un ou une étudiant(e) qui se sent mal à l'aise.
"La question des staffeurs en soirée ne se pose même plus. C'est automatique, à chaque fois on est invités et on a des places spécialement réservées pour cela."
Aurélie Metzelard, "staffeuse", présidente de l'association féministe Capèsefranceinfo
La direction, elle, forme les personnels sur les violences sexistes et sexuelles. L'année dernière, elle a été surprise par l'ampleur du phénomène et du nombre d'étudiants qui se sont déclarés victimes dans le sondage interne, alors que la cellule d'écoute de l'école n'avait reçu aucun signalement. "Du coup, une question s'est posée : pourquoi les faits ne nous remontent pas'?", se souvient Alexandrine Urbain, référente "égalité femmes-hommes" à CentraleSupélec.
Une ligne d'écoute sur un canal indépendant
L'école a depuis noué un partenariat avec l'association France Victimes, qui propose une ligne téléphonique d'écoute. Un autre canal, indépendant de CentraleSupélec. "Probablement que certaines victimes avaient besoin de parler à une autre structure que la structure dans laquelle elles faisaient leurs études. Parce que c'était plus neutre. Parler à des gens dans lesquels elles se sentiraient en confiance", analyse Alexandrine Urbain.
Dans un nouveau questionnaire interne, publié il y a quelques jours, le nombre de situations de harcèlement, d'agressions et de viols déclarés par les étudiants a été divisé par deux. Mais on est encore loin de l'objectif "zéro violences sexistes et sexuelles".
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