GPA : le Conseil d'État rejette les recours contre la circulaire Taubira
Faciliter l'obtention de la nationalité des enfants nés de mères porteuses à l'étranger n'est pas contraire au droit, a estimé jeudi le Conseil d'État, rejetant les recours de députés UMP et associations. La décision se fonde notamment sur la condamnation de la France, sur ce point, par la Cour européenne des Droits de l'Homme en juin dernier.
Près de 60 députés UMP, ainsi que plusieurs associations proches du mouvement de la Manif' Pour Tous et du Printemps français, avaient décidé de faire appel au Conseil d'État, pour faire annuler la circulaire Taubira de janvier 2013. Mais la plus haute juridiction administrative française a rejeté leurs recours, ce vendredi. Que dit cette circulaire ? Elle vise, dans les faits, à faciliter l'obtention de la nationalité française pour les enfants de pères français, nés de mères porteuses à l'étranger.
Dans sa décision (voir ci-dessous), le Conseil d'État note que "la seule circonstance que la naissance d'un enfant à l'étranger ait pour origine un contrat qui est entaché de nullité au regard de l'ordre public français ne peut, sans porter une atteinte disproportionnée à ce qu'implique, en termes de nationalité, le droit de l'enfant au respect de sa vie privée, garanti par l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme, conduire à priver cet enfant de la nationalité française à laquelle il a droit (...) lorsque sa filiation avec un Français est établie ". Pour les contestataires, la circulaire Taubira constituait un excès de pouvoir.
En juin dernier, la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) avait condamné la France, estimant que le pays ne pouvait refuser de reconnaître les enfants nés de mères porteuses à l'étranger. Une décision lourde de conséquences, alors que jusqu'à présent la cour de cassation refusait toute transcription des actes d'état-civil de ces enfants.
Dans un communiqué, la ministre de la Justice Christiane Taubira considère que "cette décision est l'expression d'un juste équilibre entre le principe d'ordre public interdisant la gestation pour autrui et la nécessaire protection qu'il convient de garantir à l'enfant au nom de son intérêt supérieur ". Enfin, elle précise quand même : "Je tiens à rappeler qu'une telle décision ne constitue ni une reconnaissance de la gestation pour autrui, ni une remise en cause de l'interdiction de la GPA en France ".
À regarder
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter