La famille de Laetitia, tuée dans le Gard, souhaite la requalification de l'enquête et va organiser une marche blanche

L'ex-compagnon de Laetitia est le principal suspect, après la découverte du corps de la trentenaire début octobre. Une enquête a été ouverte "homicide volontaire aggravé".

Article rédigé par franceinfo, Avec ICI Gard Lozère
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Le tribunal judiciaire de Nîmes. (GABRIEL BOUYS / AFP)
Le tribunal judiciaire de Nîmes. (GABRIEL BOUYS / AFP)

La famille de Laetitia, trentenaire tuée dans la nuit du 8 au 9 octobre à Pont-Saint-Esprit (Gard), a déposé une plainte contre X mercredi 22 octobre auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de Nîmes, avec constitution de partie civile, annonce-t-elle dans un communiqué, transmis à franceinfo ce jeudi. Elle déplore le fait que l'enquête, supervisée par le parquet de Nîmes, se dirige vers "un vulgaire féminicide perpétré sans préméditation".

Le corps de la trentenaire a été découvert dans le coffre d'une voiture à Pont-Saint-Esprit (Gard), avait relaté la procureure de la République de Nîmes Cécile Gensac dans un communiqué transmis le 9 octobre à ICI Gard Lozère (ex-France Bleu). Son ex-compagnon, principal suspect dans cette affaire, a été placé en hôpital psychiatrique peu de temps après son interpellation. Une enquête pour "homicide volontaire aggravé" a été ouverte, confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Bagnols-sur-Cèze.

"Préméditation"

"Sa famille constate, regrette et dénonce, par l’intermédiaire de ses conseils Joshua Kafil et Jean-Christophe Basson-Larbi, le fait que le parquet (de Nîmes), qui est resté silencieux et ne s’est pas manifesté auprès d’eux, semble se cantonner à la seule piste - confortable mais fausse - d’un vulgaire féminicide perpétré sans préméditation par un jeune homme souffrant de troubles mentaux", peut-on lire dans le communiqué.

"Laetitia, autiste de 37 ans et résidente du foyer de vie et d’hébergement pour adultes handicapés Lou Ventabren à Pont-Saint-Esprit (Gard), a été sauvagement assassinée par son ancien petit ami, Anthony S.", écrivent les proches de la victime. "Touchée à la carotide, elle s’est vidée de son sang sous le regard de celui qui n’avait jamais accepté la rupture et qui la terrorisait depuis des mois à coups d’intrusions au foyer, de harcèlement et de vidéos postées sur ses nombreux réseaux sociaux", ajoutent-t-ils.

Ouverture d'une information judiciaire

Cette plainte contre X permettra à la famille d'obtenir l'ouverture d'une information judiciaire supervisée ainsi par un juge d'instruction avec les chefs suivants : "crimes d’assassinat aggravé par plusieurs circonstances", "complicité d’assassinat aggravé" et "délits connexes de recel et dissimulation de cadavre et d’homicide involontaire aggravé par diverses négligences, fautes caractérisées et violations de la réglementation".

La famille de la victime "est déterminée à faire en sorte que toute la lumière soit faite" et souhaite "apporter toute l’aide possible pour donner" à la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, "la possibilité d’orienter les investigations dans le bon sens", écrit-elle dans le communiqué. La famille de Laetitia et ses proches annoncent également dans ce communiqué l'organisation d'une marche blanche samedi 1er novembre à 11 heures à Bagnols-sur-Cèze (Gard).

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