Affaire Vincent Lambert : trois médecins experts nommés par la justice se désistent face à la pression
Chargés d'établir un diagnostic de l'état de santé de Vincent Lambert, ils s'estiment incapables de résister aux "tentatives de manipulations et aux critiques diverses".
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Ils devaient réaliser un "tableau clinique" de Vincent Lambert et aider la justice à trancher la question de l'arrêt des soins de ce patient, en état végétatif depuis 2008. Mais les trois médecins experts nommés par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne) se sont désistés, a révélé l'AFP jeudi 14 juin, constatant la trop grande pression qui pesait sur eux.
"Le collège d'experts ne peut que prendre acte qu'il n'a pas la stature pour résister à ces tentatives de manipulation et aux critiques diverses", écrivent les trois médecins dans une lettre datée du 10 juin. Ils estiment n'avoir "aucun moyen de mettre de l'ordre dans cette procédure d'expertise" et "d'affirmer une autorité qui mettrait au pas ceux qui manient opprobre et dénigrement ou fausses vérités".
Le président du tribunal administratif a accepté leur demande de désistement. Le 6 juin, le tribunal avait rejeté une demande de récusation de ces mêmes experts, déposée par les parents et une partie de la fratrie de Vincent Lambert.
Les parents se réjouissent
"C'est exactement ce que réclament depuis des semaines les parents, frère et sœur de Vincent, qui attendent des nouveaux experts à nommer compétence et rigueur", s'est félicité l'un des avocats de cette partie de la famille. "Les médecins continuent de rechercher un consensus qui n'arrivera jamais. C'est la preuve de rapports de forces à l'intérieur de la médecine. Il faut juste laisser partir Vincent", a déploré François Lambert, neveu du patient et favorable à l'arrêt des soins, tout comme Rachel Lambert, l'épouse du patient.
Cette expertise médicale avait été ordonnée par le tribunal le 20 avril et les parents de Vincent Lambert la voyaient alors comme une victoire, car elle voulait dire que la justice ne se rangeait pas à l'avis du Dr Sanchez du CHU de Reims qui, au terme d'une procédure collégiale, avait décidé le 9 avril de l'arrêt des soins.
En attendant la nomination du prochain collège de médecins, une nouvelle audience sur "les modalités de l'expertise" se tiendra mercredi 20 juin au tribunal administratif.
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