: Vidéo "Pour moi, ça s'appelle l'humanisme" : une patiente explique son choix de l'euthanasie dans un documentaire présenté par Marina Carrère d'Encausse
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Un documentaire, diffusé mardi 26 septembre sur France 5, met en parallèle les différentes approches de la fin de vie en France et dans d'autres pays d'Europe.
Suicide assisté, euthanasie... Des termes et des méthodes qui font débat et divisent en France. Alors qu'un projet de loi sur la fin de vie doit être remis à Emmanuel Macron prochainement, le documentaire "Fin de vie : pour que tu aies le choix", diffusé sur France 5, mardi 26 septembre, se penche sur ce délicat sujet. Le film, réalisé par Magali Cotard, est porté par la journaliste et médecin Marina Carrère d'Encausse, pour qui cette question a une portée intime : son compagnon, Antoine, atteint de la maladie de Charcot. Se sachant condamné, il demande le droit de choisir sa mort. Le documentaire s'attarde sur les procédures appliquées en France, et sur les pratiques déjà adoptées dans différents pays européens afin de permettre aux personnes souffrant de maladies incurables de décider librement du moment de leur départ.
Le film fait une première étape en Belgique, où l'euthanasie est dépénalisée depuis vingt ans. Un choix qui contraste avec celui de la France, où ces pratiques sont interdites. Les médecins ont recours à la sédation profonde et continue, qui consiste à endormir profondément, jusqu'au décès, une personne atteinte d’une maladie grave et incurable afin de la soulager. La méthode est jugée insuffisante par nombre de patients français, contraints à l'exil pour mettre fin à leur existence.
"Pour prétendre à l'euthanasie [en Belgique], les patients doivent se trouver dans une situation médicale sans issue, et ressentir une souffrance physique et psychique insupportable, qui ne peut être apaisée par les traitements."
Marina Carrère d'Encaussedans le film "Fin de vie : pour que tu aies le choix"
C'est le cas de Françoise. Depuis deux ans, cette Française souffre d'un cancer du rectum très avancé. Elle a décidé de rejoindre la ville de Liège, en Belgique, afin de mettre un terme à ses souffrances, accompagnée par sa fille et son gendre. Quelques heures à peine avant qu'un médecin ne procède à son euthanasie, Françoise se livre devant les caméras.
"J'appelle ça une belle mort"
"Je voulais une fin de vie qui soit l'aboutissement de ma vie", confie Françoise, qui explique tenir à son autonomie. Après avoir pensé à se rendre en Suisse, elle a choisi la Belgique, dont elle préfère la méthode : "L'euthanasie au moins c'est clair, c'est médical. Ça signifie que le médecin aide son patient à se libérer d'un mal pour lequel la médecine ne peut rien faire. Pour moi, ça s'appelle l'humanisme et ça s'appelle faire son métier de médecin dans l'éthique." A quelques instants de l'échéance, elle assure ne pas regretter son choix : "Vous vous rendez compte de la chance que j'ai ? Je meurs en pleine conscience. Eh bien, j'appelle ça une belle mort."
Avant l'acte final, le médecin explique à la famille de Françoise, qui assistera à son départ, comment les choses vont se dérouler. "C'est quelque chose qui peut aller très très vite. Si on décide de passer à l'acte, c'est fini. C'est ça qui est parfois un peu lourd psychologiquement à assumer", prévient-il. Françoise sera plongée dans un profond sommeil, comme lors d'une anesthésie générale. "Je n'aurais pas le temps de vous faire un sourire ?", s'inquiète la patiente. Le médecin la rassure et lui garantit qu'avant de partir, elle aura quelques secondes pour profiter d'un ultime instant avec son entourage.
Le documentaire "Fin de vie : pour que tu aies le choix", réalisé par Magali Cotard et incarné par Marina Carrère d'Encausse, est diffusé mardi 26 septembre à 21 heures sur France 5.
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