Aide à mourir : "Une société doit protéger la vie, éviter qu'on ôte la vie", estime Éric Ciotti, opposé au délit d'entrave

Eric Ciotti et les 15 autres députés du groupe Union des Droites ont voté contre cette loi qui légalise l'aide à mourir. Leur chef de file assure qu'il "n'y avait pas de discipline de groupe".

Article rédigé par franceinfo
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Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, président du groupe Union des droites, sur France Inter, mercredi 28 mai. (FRANCE INTER)
Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, président du groupe Union des droites, sur France Inter, mercredi 28 mai. (FRANCE INTER)

"Une société doit protéger la vie, éviter qu'on ôte la vie", estime, mercredi 28 mai sur France Inter, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, au lendemain du vote en première lecture des députés en faveur du "droit à l'aide à mourir" et du renforcement des soins palliatifs. Ces textes doivent désormais être examinés au Sénat.

Éric Ciotti et les 15 autres députés de son groupe Union des Droites ont voté contre le texte sur le "droit à l'aide à mourir". "Il n'y avait pas de discipline de groupe, sur un sujet comme cela, chacun vote comme il le souhaite", assure Éric Ciotti. "Ce qui a fait basculer ceux qui hésitaient, c'est l'introduction du délit d'entrave", explique le député des Alpes-Maritimes. Le texte prévoit en effet un délit d'entrave à l'accès à l'aide à mourir, similaire à celui en place pour les interruptions volontaires de grossesse (IVG). Il est puni de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.

"On va condamner ceux qui veulent que la vie subsiste"

"Une société doit protéger la vie, éviter qu'on ôte la vie. Là, on entre dans une logique inverse : non seulement on autorise à donner la mort, dans des conditions encadrées, mais on va condamner ceux qui veulent que la vie subsiste", dénonce-t-il. Il espère donc que le délit d'entrave sera rejeté au Sénat.

Pour lui, la solution se trouve du côté de l'accès à tous aux soins palliatifs : "J'entends la demande légitime de personnes en grande souffrance en fin de vie mais ce qu'ils veulent, c'est que leur souffrance soit atténuée. Et pour répondre à cette légitime demande, il faut que partout, il y ait des services de soins palliatifs."

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