Dix jours sans écrans dans les écoles : "Un défi difficile mais essentiel", affirme une pédiatre du collectif Surexposition écrans

La pédiatre Sylvie Dieu Osika estime que ce défi doit permettre aux enfants et aux adolescents de "se reconnecter à la nature et aux autres". Selon elle, "il n'y a que des bénéfices".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La pédiatre Sylvie Dieu Osika en consultation dans son cabinet de Seine-Saint-Denis, le 6 mars 2024. (ANNE-LAURE DAGNET / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
La pédiatre Sylvie Dieu Osika en consultation dans son cabinet de Seine-Saint-Denis, le 6 mars 2024. (ANNE-LAURE DAGNET / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Alors que le défi "10 jours sans écrans" commence mardi 13 mai dans de nombreuses écoles, associations et collectivités, la pédiatre et cofondatrice du collectif Surexposition écrans, Sylvie Dieu Osika, a rappelé mardi matin sur franceinfo que ce défi était certes "difficile" mais surtout "essentiel". L'opération est organisée chaque année en France depuis 2018 dans le but d'inciter à réfléchir sur la place des écrans chez les enfants et les adolescents.

L'un des intérêts majeurs de cette initiative, selon le Dr Dieu Osika, c'est de "reprendre conscience de ce que l'on fait" avec les écrans, quelle place on leur accorde. D'après la pédiatre, ce défi doit vraiment permettre de "se reconnecter à la nature et aux autres", notamment chez les plus petits. Et il ne pourra en découler que des avantages : "C'est important pour le corps, le psychisme mais aussi les yeux, il n'y a que des bénéfices", martèle la pédiatre.

Car les instituteurs et pédiatres observent déjà sur les enfants de nombreux troubles à cause des écrans, selon Sylvie Dieu Osika. "Ils ont des retards de langage, ils ont des difficultés à comprendre le monde qui les entoure, ils ont des troubles du sommeil, comme les adultes d'ailleurs (...) Les maîtresses parlent 'd'enfants écrans', c'est comme ça qu'on les a nommés", souligne-t-elle.

"Pas de smartphones avant 15 ans"

Pour la pédiatre, "il faut éduquer et il faudra probablement aussi interdire" à terme pour faire face à ce problème de santé publique. L'Etat va devoir "aller plus loin et protéger les ados et les tout-petits". En attendant, elle rappelle aux parents qu'il "n'y a rien d'éducatif sur les écrans avant 6 ans (...) et pas de smartphones avant 15 ans".

La ministre déléguée chargée de l'Intelligence Artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, a affirmé ce week-end dans une interview accordée à La Tribune Dimanche : les "réseaux sociaux avant 15 ans, c'est non".

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