Une minute de silence observée à l'appel de syndicats après le suicide d'une directrice d'école dans le Cantal

Caroline Grandjean s'est suicidée lundi, jour de la rentrée scolaire, après avoir subi des insultes et menaces lesbophobes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le village de Moussages (Cantal), où enseignait Caroline Grandjean, le 2 septembre 2025. (PHOTO PQR / LA MONTAGNE / MAXPPP)
Le village de Moussages (Cantal), où enseignait Caroline Grandjean, le 2 septembre 2025. (PHOTO PQR / LA MONTAGNE / MAXPPP)

Une minute de silence a été observée, jeudi 4 septembre, dans certains établissements scolaires et à l'appel de syndicats d'enseignants, en hommage à Caroline Grandjean, directrice d'école du Cantal qui s'est suicidée lundi après avoir subi des menaces et injures lesbophobes.

La FSU-SNUipp du Cantal a appelé "à observer une minute de silence ce jour à partir de midi, jour des obsèques de Caroline Grandjean", a précisé Aurélie Gagnier, porte-parole du syndicat, à l'AFP. Mardi, cette section locale du syndicat du premier degré avait dénoncé les "attaques homophobes répétées" d'une "violence inouïe" subies par l'enseignante, à partir de septembre 2023. Elle demandait une enquête et de faire appel à un cabinet d'expertise indépendant.

De son côté, le syndicat des directrices et directeurs d'école S2DÉ a demandé "d'observer une minute de silence" et de poser à l'entrée de l'école de chacun de ses membres un portrait dessiné de Caroline Grandjean, diffusé par un groupe de dirigeants d'école dont l'enseignante faisait partie.

"Elle ne se sentait pas soutenue" 

Pour Charlotte Girardon, porte-parole du S2DÉ, la mort de Caroline Grandjean est "un échec flagrant de l'institution". "Caroline a vraiment appelé à l'aide. Sa grande détresse, c'est qu'elle ne se sentait pas soutenue", estime-t-elle auprès de l'AFP. "Il faut une prise de conscience institutionnelle, pour que ça ne se reproduise plus jamais", insiste-t-elle.

Le ministère de l'Education, de son côté, déclare à l'AFP que "dans le respect du caractère profondément intime de ce drame, il n'est pas prévu d'organiser une minute de silence nationale". "La priorité est donnée à l'accompagnement des proches et des collègues de Caroline Grandjean-Paccoud. Néanmoins, les équipes pédagogiques qui le souhaitent pourront organiser un temps de recueillement pour honorer sa mémoire", poursuit le ministère.

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