Contrôle continu du nouveau bac : le Snes-FSU dénonce "un niveau inédit d'impréparation" et demande la suppression de la session de janvier
Alors que la première session des épreuves communes de contrôle continu au bac doit avoir lieu dès janvier 2020 pour les élèves de première, franceinfo vous révèle mercredi 9 octobre les résultats d'une enquête réalisée par le premier syndicat du second degré.
La première session des épreuves communes de contrôle continu au bac doit avoir lieu dès janvier 2020 pour les élèves de première. Ces épreuves qui comptent pour 30% de la note du nouveau bac ont été mises en place dans le cadre de la très critiquée réforme du baccalauréat initiée par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation. franceinfo vous révèle mercredi 9 octobre les résultats d'une enquête réalisée par le Snes-FSU sur ces épreuves.
Le premier syndicat du second degré dénonce "la plus grande incertitude" autour de l'organisation des épreuves du nouveau bac et "un niveau inédit d'impréparation". Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe au Snes-FSU, estime qu'""il est encore temps de laisser du temps aux professeurs, aux élèves" et demande la suppression de la première session des partiels au mois de janvier.
Il est encore temps d'annuler, de diminuer un peu la pression qu'il y a sur tout le monde. Il faut qu'on revienne à la raison et qu'on permette à tout le monde de travailler dans la sérénité.
Sophie Vénétitay, Snes-FSUà franceinfo
981 enseignants ont répondu [réponses arrêtées au 7 octobre] à cette enquête. Une grande majorité se plaint de ne rien savoir sur l'organisation de ce contrôle continu. Dans "74% des lycées, les enseignants ne savent pas comment seront organisées les salles d'examen" et dans "47%" des cas, ils ne savent pas non plus comment les sujets vont être choisis alors qu'on est à trois mois de l'échéance" alerte le Snes-FSU qui dit redouter une "catastrophe".
Ces épreuves de contrôle continu seront organisées en cours d'année, un peu comme des partiels à l'université entre mi-janvier et début mars. La première session doit concerner l'histoire, la géographie et les langues avec une particularité : les sujets et les dates de ces examens ne seront pas les mêmes dans tous les établissements. Chaque lycée décidera en piochant dans une banque de sujets.
Des enseignants inquiets
"Aujourd'hui, on ne connaît pas les dates, on ne connaît pas les barèmes, on ne connaît pas les sujets, on n'a pas accès à la banque, on n'a eu aucune information, ni de la direction, ni des inspecteurs", s'inquiète Céline, enseignante à Paris.
Selon cette étude du Snes-FSU, 60% des enseignants ignorent s'ils devront ou non supprimer des cours pour organiser ces épreuves : "Si je dois organiser une épreuve de bac, je ne peux pas faire cours en même temps sur d'autres niveaux, on ne sait pas ce que vont faire les élèves de seconde dans le lycée, pendant ce temps-là", explique Bertrand, en poste également dans la capitale.
Le directeur général de l'enseignement scolaire, Édouard Geffray tente de rassurer les enseignants. "Pendant que les élèves de première passeront leurs épreuves, l'objectif c'est que les élèves de seconde et de terminale ne subissent pas de conséquences de ces passages. Les établissements sauront parfaitement le faire et on leur fait toute confiance", assure Édouard Geffray.
Le Snes-FSU dénonce un manque de cadrage
Le syndicat critique un manque de cadrage ministériel avec des consignes différentes d'un lycée à l'autre et dénonce la fin du bac national au profit d'une multitude d'examens propres à chaque lycée. C'est faux, rétorque le directeur général de l'enseignement scolaire, Édouard Geffray, qui se veut rassurant : "Ce sont des épreuves qui présentent un caractère national, elles interviennent sur des sujets définis nationalement. C'est une banque de sujets nationaux dans lesquels les équipes pédagogiques vont aller piocher. On est sur un principe d'anonymisation des copies", explique-t-il.
Le ministère de l'Éducation nationale doit envoyer d'ici la fin de la semaine une fiche explicative à tous les enseignants sur l'organisation de ces épreuves de contrôle continu.
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