Sabotage à la fac de Montpellier : la "ligne rouge" a été franchie, l'évacuation "fait partie des options", estime le président de l'université
Patrick Gilli, président de l'université Paul-Valéry, s'est exprimé devant les enseignants et personnels, dans un climat très tendu, jeudi, au lendemain de la dégradation des locaux informatiques.
Au lendemain de l’"attaque" contre des serveurs informatiques de l'université Paul-Valéry de Montpellier (Hérault), 200 à 300 enseignants et personnels de la faculté se sont rassemblés jeudi 12 avril pour dénoncer ce "sabotage" mené, mercredi, par une trentaine d'étudiants cagoulés, rapporte France Bleu Hérault. Les examens qui se déroulaient en ligne ont été suspendus.
Selon France Bleu Hérault, la situation est toujours tendue sur place. Une cinquantaine de "bloqueurs" ont perturbé le rassemblement du personnel de la fac. Une enseignante a tenté de s'emparer d'un micro dans un amphi pour s’adresser aux étudiants présents. Elle en a été empêchée par plusieurs étudiants. Le président et le vice-président de la faculté ont dû intervenir pour éviter un incident.
#Montpellier #Universite Dialogue impossible ce matin entre le personnel de Paul Valéry et les étudiants bloqueurs pic.twitter.com/J48gus88RD
— France Bleu Hérault (@bleuherault) 12 avril 2018
Après le franchissement de cette "ligne rouge" qu'est le sabotage, le président de l’université Paul-Valéry n’exclue pas un recours à la force publique pour faire évacuer la faculté. Cela "fait partie des options" possibles, a réagi Patrick Gilli, au micro de France Bleu Hérault.
Les serveurs informatiques toujours hors service
La police technique et scientifique a par ailleurs effectué jeudi matin plusieurs relevés dans la salle dédiée aux serveurs informatiques. Pour l’instant, le président de l’université a admis qu’il ignorait quand ils pourront fonctionner de nouveau. En attendant, la direction a demandé l'aide du rectorat pour mettre en place de nouvelles messageries pour que le personnel administratif et les enseignants puissent continuer à communiquer entre eux.
Dans un communiqué diffusé mercredi, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal avait dénoncé un acte "intolérable" et une "prise en otage des enseignants et des étudiants". "Il est intolérable qu’un groupe violent détruise le matériel de l’université et prenne en otage les enseignants et les étudiants qui ont besoin de valider leurs examens de fin d’année pour pouvoir poursuivre leur scolarité", avait écrit sur Twitter, la ministre.
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