Hausse des frais d'inscription des étudiants étrangers : les universités résistent
Si l’augmentation des frais d’inscription à l’université pour les étudiants extra-européens n’a pas d’impact sur les effectifs, comme l’assure la ministre de l’Enseignement supérieur, c’est peut-être parce que la plupart des universités n’ont tout simplement pas appliqué la hausse.
Une semaine après les écoliers, la plupart des étudiants font leur rentrée cette semaine. Parmi eux, combien d’étudiants étrangers ? La question est sensible car c'est normalement en cette rentrée qu'entre en vigueur la hausse des frais d'inscription pour les étrangers extra européens : 2 700 euros en licence, contre 170 auparavant, soit seize fois plus. La ministre de l'Enseignement supérieur assure que cette mesure n'a pas d'impact sur les effectifs : le nombre d'étudiants étrangers hors Union européenne augmente même de 2% cette année, selon Frédérique Vidal. Mais c'est peut-être parce qu'en réalité, la plupart des universités se sont débrouillées pour ne pas appliquer cette hausse.
La résistance des universités est légale
Seules 7 universités sur 73 appliquent dès maintenant cette hausse des frais pour les étrangers. Parmi elles, Orléans ou encore Lille. La majorité d’entre elles rechignent donc à la mettre en œuvre. Mais cette résistance est légale. Chaque fac peut librement exonérer de frais d'inscriptions jusqu'à 10% de ses étudiants, quels qu'ils soient : la plupart ont donc choisi pour cette année d'en profiter et d'inclure les étrangers dans ces 10% qui ne paient pas. Et tant pis si, au passage, ces universités se privent de ressources nouvelles et pérennes pour mieux accueillir les étudiants internationaux.
Christine Fernandez, vice-présidente de l'université de Poitiers estime qu'il est aussi possible de faire autrement : "Nous avons la chance à Poitiers d’avoir déjà des dispositifs qui permettent d’accueillir des étudiants internationaux de manière privilégiée, explique-t-elle. Aussi on ne voit pas pourquoi on ferait payer un coût différent à ces étudiants."
On veut rester sur ce principe fondamental d’université gratuite pour tout le monde.
Christine Fernandezà franceinfo
Mais cette stratégie sera difficile à tenir très longtemps : dès l'année prochaine, le nombre d'étudiants étrangers concernés par la hausse des frais va mécaniquement augmenter. Aussi, le quota de 10% de jeunes que les universités peuvent exonérer sera vite dépassé. Ces dernières seront donc contraintes d'appliquer, au moins partiellement, cette hausse.
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