Manifestations, chaises vides, blocages... Le monde de la recherche se mobilise contre la future loi de programmation
Les chercheurs, enseignants et étudiants réclament un plan de titularisation massif, des créations de postes et des crédits de fonctionnement pérennes pour les laboratoires.
Blocages, manifestations, occupations... Plusieurs milliers de chercheurs et étudiants en grève sont descendus dans la rue, jeudi 5 mars, crier leur opposition à la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche, en cours de finalisation par le gouvernement. "On dit stop ! On se lève et on se casse !", a lancé à la foule Marie Sonnette, du comité de mobilisation la Coordination nationale des facs et labos en lutte, reprenant les termes de la romancière Virginie Despentes dans sa récente tribune saluant le geste d'Adèle Haenel aux César.
Devant elle, plusieurs milliers (8 600 selon la préfecture et plus de 25 000 selon les organisateurs) de chercheurs, enseignants-chercheurs, étudiants, étaient rassemblés sur l'esplanade de l'université Paris Diderot à Paris en ce "jour où l'Université et la recherche s'arrêtent".
Des actions dans plusieurs villes de France
Au cœur de leurs revendications : un plan de titularisation massif des nombreux précaires, des créations de postes et des crédits de fonctionnement pérennes pour les laboratoires... Des mesures absentes, selon eux, de la future loi de programmation pluriannuelle pour la recherche, qui doit être prochainement présentée en Conseil des ministres.
"On ira jusqu'au retrait" de la loi de programmation mais aussi de la réforme des retraites, ont chanté les manifestants avant de parcourir les rues du quartier latin à Paris jusqu'à la Sorbonne où le cortège s'est dissout dans le calme.
D'autres actions étaient organisées à travers la France : un empilement de chaises vides, sur un campus à Grenoble, ou une "déambulation festive" en musique, sur le campus d'Aubervilliers. Mais aussi des blocages comme à Sciences Po Paris et Lille, Paris 13 et la faculté d'Aix-Marseille, des kermesses, des flash mobs, des concerts, des cours alternatifs... La Coordination nationale des facs et labos en lutte qui, selon elle, rassemble au moins 111 universités et écoles, 290 labos et 145 revues scientifiques, se réunira vendredi et samedi pour décider les suites à donner au mouvement.
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