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Limoges : "J'ai été séquestrée dans de bonnes conditions", raconte la directrice d'une école maternelle

Des parents d'élèves l'ont enfermée dans son bureau pendant deux heures jeudi 16 avril dans la matinée, pour protester contre la fermeture d'une classe.

Violaine Jaussent

France Télévisions

Publié le 16/04/2015 13:45

Temps de lecture : 2min

La directrice d'une école maternelle de Limoges (Haute-Vienne) a été séquestrée pendant deux heures, le 16 avril 2015. (MAUD RIEU / FRANCE 3 LIMOUSIN)

"J'ai été séquestrée, mais sans violence et sans insultes, ni usage de la force, dans de bonnes conditions." La directrice d'une école maternelle de Limoges (Haute-Vienne) a raconté à francetv info, jeudi 16 avril, comment des parents d'élèves, opposés à la fermeture d'une classe au sein de cette école, l'avaient enfermée dans son bureau pendant deux heures, entre 8h10 et 10 heures environ.

"Ce matin, lorsque je suis arrivée à l'école en voiture, trois à quatre parents sont venus me voir pour me demander des renseignements. Ils m'ont accompagnée jusqu'à mon bureau, et là ils ont fermé la porte, alors que j'étais à l'intérieur. Puis une trentaine de parents se sont rassemblés devant l'école", explique la directrice.

Une trentaine de parents rassemblés devant l'école

France 3 Limousin, qui s'est rendu sur place, a pu filmer des images de la séquestration. On y voit notamment la directrice qui apparaît à la fenêtre de son bureau, et les parents d'élèves rassemblés devant l'école.

Les parents ont ainsi cherché à se faire entendre. La veille, l'inspectrice d'académie les avait reçus pour leur parler de la suppression d'une classe. "Ils avaient obtenu des réponses, mais elles ne les avaient pas satisfaits", précise la directrice.

Un rendez-vous avec l'inspectrice obtenu

"Il y a un ras-le-bol", a déclaré à France 3 Limousin Florence Moulinard, parent d'élève de l'école. La suppression de la classe a été évoquée lors de l'annonce de la carte scolaire. Actuellement, cette école compte sept classes, selon France 3 Limousin. Elle accueille en classe des enfants de moins de trois ans et des élèves en difficulté.

Jeudi, les parents d'élèves ont mis un terme à la séquestration de la directrice après avoir obtenu un rendez-vous avec l'inspectrice d'académie à 17 heures. Pas choquée, la directrice affirme qu'elle "les comprend, en tant que parent". "Pour eux, c'est difficile de s'exprimer."