Les femmes restent sous-représentées dans les écoles d'ingénieurs les plus sélectives, selon une étude

Alors qu'elles ont en moyenne de meilleurs résultats au lycée, les femmes obtiennent de moins bonnes notes que les hommes en classe préparatoire, selon une étude de l'Institut des politiques publiques.

Article rédigé par franceinfo
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Des étudiants en amphithéâtre à l'université de Bretagne, à Brest, le 29 novembre 2024. Image d'illustration. (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)
Des étudiants en amphithéâtre à l'université de Bretagne, à Brest, le 29 novembre 2024. Image d'illustration. (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)

Les femmes sont toujours moins nombreuses que les hommes dans les écoles d'ingénieurs. Selon une étude de l'Institut des politiques publiques révélée par France Inter, mercredi 28 mai, elles ont encore plus de mal à accéder aux écoles les plus sélectives dans ce domaine et à niveau équivalent. Ce qui ressort de cette étude, c'est qu'il y a un effet "classe préparatoire". Jusqu'au baccalauréat, les femmes ont de meilleurs résultats que les hommes. Les étudiantes inscrites dans ces formations sont 59% à avoir décroché une mention très bien au bac contre 47% pour les garçons. Mais ensuite la tendance s'inverse.

Dès le premier semestre de la première année de classe préparatoire, les femmes perdent leur avantage. Elles obtiennent de moins bonnes notes et sont moins nombreuses à intégrer en deuxième année les classes les plus sélectives, que l'on appelle "les classes étoiles". Ces classes permettent d'accéder aux meilleures écoles d'ingénieurs. Les femmes sont 20% à accéder à ces écoles sélectives alors qu'elles représentent 25% des effectifs en classe préparatoires.

Cette étude pourra nourrir la concertation engagée par les ministres de l’Education nationale et de l'Enseignement supérieur, Elisabeth Borne et Philippe Baptiste. Concertation qui vise à une représentation équilibrée dans les formations technologiques, des sciences de l’ingénieur et du numérique, en complément de la mise en place d’un objectif cible de 30% minimum de femmes en classes préparatoires scientifiques en 2030.

Méthodologie : le parcours de 165 000 étudiantes et étudiants a été analysé entre 2015 et 2023 par deux chercheuses de l'Institut des politiques publiques.

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