La Cnil s'oppose à la mise en place de la reconnaissance faciale à l'entrée de lycées à Nice et Marseille
Le gendarme français des données personnelles juge le dispositif "ni nécessaire, ni proportionné" au but recherché de fluidifier et sécuriser l'entrée des élèves.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/10/29/phpa3nq9a.jpg)
Un lycée peut-il mettre en place un système de reconnaissance faciale pour contrôler l'entrée de ses élèves ? La Commission nationale informatique et libertés (Cnil), autorité administrative indépendante chargée de protéger les données personnelles des Français, a indiqué mardi 29 octobre qu'elle s'y opposait. Un tel dispositif "ne saurait donc être légalement mis en œuvre", tranche-t-elle. Deux lycées, à Nice et à Marseille, espéraient son aval.
"Ce dispositif concernant des élèves, pour la plupart mineurs, dans le seul but de fluidifier et de sécuriser les accès n'apparaît ni nécessaire, ni proportionné pour atteindre ces finalités", estime la Cnil dans un communiqué transmis à l'AFP, confirmant des informations de Mediapart (lien réservé aux abonnés).
"Cette décision a un siècle de retard"
Pour l'instance, mettre en place la reconnaissance faciale est d'autant plus "disproportionné" qu'il existe des "moyens alternatifs moins intrusifs, tel qu'un contrôle par badge" qui permettent tout de même "d'assister les agents en charge du contrôle d'accès aux lycées afin de prévenir les intrusions et les usurpations d'identité et de réduire la durée de ces contrôles".
"Cette décision a un siècle de retard", a réagi dans un communiqué le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier, qui souhaitait mettre en place des portiques virtuels de contrôle par reconnaissance faciale au lycée des Eucalyptus de Nice et au lycée Ampère de Marseille. Il a assuré que sa région déposerait "un nouveau dossier dans les plus brefs délais".
Le maire de Nice Christian Estrosi a lui aussi, sur Twitter, critiqué une décision "basée sur des principes dépassés".
Cette décision basée sur des principes dépassés intervient alors même que les deux conseils d’administration des lycées avaient donné leur accord. Triste et incompréhensible de la part de la #CNIL qui semble bloquée au 20ème siècle.
— Christian Estrosi (@cestrosi) October 29, 2019
À regarder
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter